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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

L’Onu réussira-t-elle à réunir les parties en conflit en Libye ?

Le dialogue risque d'« échouer » car l'instance internationale « n'a pas choisi les bons acteurs », selon les milices islamistes.

Bernardino Leon, représentant spécial du secrétaire général de l’Onu pour la Libye et chef de la mission de l’Onu (Misnul) en Libye, lors de la conférence de presse à Genève. Pierre Albouy / Reuters

Des parties en conflit en Libye se sont retrouvées hier à Genève sous l'égide de l'Onu pour tenter de trouver une solution à la grave crise politique et aux violences qui menacent de faire basculer le pays dans une guerre ouverte. « Ces négociations vont être longues et compliquées », a déclaré d'emblée, avant le début des entretiens, Bernardino Leon, représentant spécial du secrétaire général de l'Onu pour la Libye et chef de la mission de l'Onu (Misnul) en Libye, lors d'une conférence de presse. Le diplomate a en outre indiqué qu'il fallait « compter avec la créativité libyenne, étant donné que chaque Libyen a un plan » pour sortir de la crise.
De son côté, Federica Mogherini, chef de la diplomatie européenne, a indiqué qu'il s'agissait « d'une occasion que les Libyens ne peuvent pas se permettre de manquer », « c'est la dernière chance de succès » et « il n'y a pas d'alternative au dialogue ».
Ainsi, l'objectif de ces entretiens, qui vont se poursuivre la semaine prochaine à Genève, est de tenter de sortir la Libye du chaos dans lequel elle s'est enfoncée depuis la chute de Mouammar Kadhafi en octobre 2011. Des représentants de groupes armés, non présents à Genève, doivent se décider d'ici à la semaine prochaine s'ils veulent rejoindre ou pas la table des négociations.

Deux gouvernements, deux Parlements
La situation s'est aggravée ces derniers mois avec deux gouvernements et deux Parlements parallèles, et les deux plus grandes villes du pays, Tripoli et Benghazi, sont tombées entièrement ou partiellement aux mains de milices. Selon Bernardino Leon, les négociations sont placées sous le signe de « la transparence ». Selon le responsable onusien, « toutes les parties qui sont engagées dans une Libye stable et démocratique à travers des moyens pacifiques » ont été invitées à Genève. La Misnul a fait état de la participation de membres du Parlement reconnu par la communauté internationale, dont certains qui le boycottent, de personnalités de la société civile, dont des femmes, et de membres des gouvernements provisoires précédents. Des membres du Parlement sortant, le Congrès général national (CGN), basé à Tripoli ont aussi été invités.
Toutefois, l'analyste politique Mohammad al-Ferjani estime que ce dialogue risque d' « échouer car l'Onu n'a pas choisi les bons acteurs ». Et « Fajr Libya » (l'Aube de la Libye), la coalition formée de milices, notamment islamistes, qui contrôle la capitale depuis août, a accusé, dans un communiqué, l'Onu de vouloir « internationaliser » le conflit.
Mais la Misnul a précisé que les pourparlers étaient basés sur « le respect de la légitimité des institutions de l'État et le rejet du terrorisme ». Ils visent « à sécuriser un retrait progressif de tous les groupes armés de toutes les grandes villes, dont Tripoli ». D'autre part, « afin de créer un environnement propice au dialogue », M. Leon a proposé un « gel des opérations militaires pour quelques jours ».

(Source : AFP)

Des parties en conflit en Libye se sont retrouvées hier à Genève sous l'égide de l'Onu pour tenter de trouver une solution à la grave crise politique et aux violences qui menacent de faire basculer le pays dans une guerre ouverte. « Ces négociations vont être longues et compliquées », a déclaré d'emblée, avant le début des entretiens, Bernardino Leon, représentant spécial du...
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