Rechercher
Rechercher

Liban

Gemayel : L’approche Kataëb du dossier des déchets est « audacieuse et constructive »

Le président Amine Gemayel entouré du ministre de l’Économie Alain Hakim et d’Alain Kostanian.

Le président du parti Kataëb et ancien président de la République Amine Gemayel s'est exprimé lui-même hier sur le dossier des déchets ménagers, sachant que les ministres et députés de son parti sont très impliqués dans ce débat. Au cours d'une conférence de presse tenue peu de temps avant le début de la réunion du Conseil des ministres consacrée à ce sujet, M. Gemayel a qualifié l'approche de son parti envers cette question d' « audacieuse et constructive ». Il a revendiqué de « grandes réalisations » dans ce domaine.
« Le parti Kataëb a présenté des suggestions qui assurent davantage de transparence et une plus grande compétitivité pour les sociétés qui se présenteront à l'appel d'offres, a-t-il dit. Ces suggestions servent les intérêts des citoyens et résulteront en une réduction des prix. »
Le gouvernement se trouve dans l'urgence de voter un nouveau plan national de gestion des déchets, étant donné que le contrat avec l'entreprise privée chargée des déchets de Beyrouth et du Mont-Liban ainsi qu'une partie du Nord arrive à expiration ce samedi 17 janvier. Un tel plan a été préparé par une commission ministérielle, mais le débat en Conseil des ministres a tourné court à plus d'une reprise, notamment vendredi dernier, en raison de l'opposition exprimée par les ministres du parti Kataëb sur plusieurs points.
À propos de ces réunions du Conseil des ministres, M. Gemayel a été interrogé sur les rumeurs de dissensions entre les ministres du parti vendredi dernier en Conseil des ministres. Il a répondu : « Au sein du parti Kataëb, il n'y a pas lieu de s'interroger sur la cohésion ministérielle. Nous avons une section technique scientifique qui s'occupe des différents dossiers. »
Les points soulevés par le parti « dans un objectif de transparence » ont été résumés hier par Albert Kostanian, membre du bureau politique des Kataëb, au cours de la même conférence de presse. « Notre seul objectif était d'assurer des adjudications scientifiques et transparentes qui attirent les sociétés, en vue de rendre le dossier compétitif et plus économique pour le citoyen, loin d'une adjudication de pure forme dont les résultats sont connus d'avance », a-t-il dit.
M. Kostanian a rappelé les différentes remarques faites par les ministres au cours du débat sur le plan des déchets. D'une part, il a évoqué une modification du délai de présentation des offres, afin qu'il soit de deux mois et non un seul. Il a parlé aussi de la délimitation des zones (dans ce plan, le Liban est réparti en zones dont chacune sera gérée par une société privée), de manière à ce que davantage d'entreprises puissent être incluses dans le processus. M. Kostanian a insisté sur l'importance de soumettre les entreprises qui seront chargées de superviser la gestion des déchets à un appel d'offres, alors qu'il était précédemment décidé de signer les contrats avec elles de gré à gré.
Une autre réalisation évoquée par le cadre du parti est celle de l'élargissement du comité chargé d'évaluer les dossiers présentés par les compagnies, et qui englobera des représentants de plusieurs ministères et institutions concernées, outre le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR). Le cinquième point évoqué par Albert Kostanian est celui qui avait fait polémique la semaine dernière : le parti Kataëb insiste sur la responsabilité de l'État dans le choix des sites de décharges, une responsabilité qui ne doit pas incomber aux compagnies, selon le parti, si l'on veut éviter que celles-ci ne soient soumises à la volonté des personnalités locales influentes. En rapport avec le même point, le parti estime, selon M. Kostanian, qu'il devrait y avoir une décharge dans chaque caza et qu'elle doit de préférence être située dans des carrières désaffectées. Sur un plan écologique, l'objectif devrait être d'enfouir dans ces décharges sanitaires un maximum de 25 % des déchets, après une période transitoire où 40 % des ordures s'y retrouveraient. Actuellement, a-t-il rappelé, 80 % des déchets de toutes sortes se retrouvent à la décharge de Naamé, la principale du pays.
La dernière réforme proposée par le parti Kataëb, a rappelé M. Kostanian, porte sur la séparation des actions de collecte et de traitement des déchets. Selon lui, le parti privilégie une approche selon laquelle le ramassage est effectué par les municipalités et non des entreprises privées, une option plus économique et efficace, assure-t-il.

Le président du parti Kataëb et ancien président de la République Amine Gemayel s'est exprimé lui-même hier sur le dossier des déchets ménagers, sachant que les ministres et députés de son parti sont très impliqués dans ce débat. Au cours d'une conférence de presse tenue peu de temps avant le début de la réunion du Conseil des ministres consacrée à ce sujet, M....

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut