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Moyen Orient et Monde

« Je suis là parce que l’État français a attaqué le califat »

Hier après-midi, deux heures avant d'être tué par les policiers français, le jihadiste Amedy Coulibaly, retranché dans un supermarché casher porte de Vincennes à Paris, a contacté la chaîne de télévision d'informations en continu BFMTV. Voici le verbatim de sa conversation avec un journaliste.
- Question : Pourquoi êtes-vous là ?
- Je suis là parce que l'État français a attaqué l'EI, le califat.
- Avez-vous reçu des instructions ?
- Oui.
- Êtes-vous en lien avec les deux frères ?
- Oui. On s'est synchronisés pour ces opérations, pour le départ. Eux, Charlie Hebdo, moi les policiers.
- Vous êtes encore en lien ? Vous les avez joints au téléphone récemment ?
- Non.
- Vous êtes avec votre femme ?
- Non, je suis seul. Ma femme n'est pas là.
- Il y a combien de personnes dans l'épicerie ?
- Il y a quatre morts et 16 personnes avec enfant, ça fait 17 avec un enfant. (Il parle avec quelqu'un) Il dit, il y a huit femmes.
- Que voulez vous ?
- Je demande que l'armée se retire de l'État islamique, de tous les endroits où elle est partie combattre l'islam. Je suis prêt à négocier... Dites-leur qu'ils m'appellent.
- À quel groupe appartenez-vous ?
- L'État islamique.
- Vous êtes allé sur place ?
- J'ai évité, car ça allait compromettre mon projet si je le faisais.
- Vous avez visé ce magasin pour une raison ?
- Oui. Les juifs. C'est pour toute l'oppression, plus particulièrement l'État islamique, mais tous les endroits. C'est pour tous les endroits où les musulmans sont oppressés. La Palestine en fait partie.
- À part les deux frères, d'autres individus sont en lien avec vous ?
- Je ne répondrai pas à cette question. Ça suffit les questions. Transmettez mon numéro à la police.

Hier après-midi, deux heures avant d'être tué par les policiers français, le jihadiste Amedy Coulibaly, retranché dans un supermarché casher porte de Vincennes à Paris, a contacté la chaîne de télévision d'informations en continu BFMTV. Voici le verbatim de sa conversation avec un journaliste.- Question : Pourquoi êtes-vous là ?- Je suis là parce que l'État français a...

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