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Moyen Orient et Monde

« L’empire », « le mur virtuel » et « les vassaux »...

Vladimir Poutine a promis hier de régler dans les deux ans la grave crise monétaire que traverse la Russie, sans toutefois se montrer précis sur les moyens d'y parvenir, pour sa conférence de presse rituelle de fin d'année. Et à cette occasion, un millier de journalistes russes et étrangers étaient réunis.
Silencieux depuis le début du tourbillon monétaire qui touche de plein fouet son pays et menace les piliers de l'économie russe, Vladimir Poutine et ses solutions étaient très attendus. Mais en l'espèce, le chef de l'État n'a quasiment rien annoncé, s'en remettant à un rebond des prix du pétrole pour espérer une amélioration de la situation. « Dans le scénario le plus défavorable pour la conjoncture internationale, la situation peut durer deux ans mais elle peut se corriger avant », a-t-il déclaré, avouant la difficulté à établir une quelconque prévision face à « de nombreux facteurs d'incertitude ».
« Nous allons utiliser les mesures que nous avons employées avec succès en 2008 » lors de la crise financière, a ajouté le président. Il a simplement assuré qu'il ne prendrait aucune mesure dirigiste pour encadrer le marché et a qualifié les décisions prises par le gouvernement et la Banque centrale d'« adéquates » malgré quelques critiques. De plus, s'il a mis en cause les « facteurs extérieurs » et en premier lieu la chute des prix du pétrole, il a reconnu que la Russie avait sa part de responsabilité, n'ayant pas profité suffisamment des années passées pour diversifier son économie, très dépendante des cours des hydrocarbures.
Par ailleurs, interrogé sur l'édification, 25 ans après la chute du mur de Berlin, d'un nouveau mur entre la Russie et l'Europe, il a accusé les Occidentaux d'en être responsables. « Il s'agit d'un mur virtuel, mais il commence déjà à être construit », a déclaré le chef de l'État, rappelant le précédent de l'élargissement de l'Otan jusqu'aux portes de la Russie (pays baltes) et du bouclier antimissile en Europe orientale.
« Nos partenaires ont décidé qu'ils étaient les vainqueurs, qu'ils étaient désormais un empire et que les autres étaient des vassaux qu'il faut faire marcher au pas », a-t-il fustigé. « Le problème, ce n'est pas la Crimée, c'est que nous défendons notre indépendance, notre souveraineté et notre droit à l'existence », a-t-il martelé.

Vladimir Poutine a promis hier de régler dans les deux ans la grave crise monétaire que traverse la Russie, sans toutefois se montrer précis sur les moyens d'y parvenir, pour sa conférence de presse rituelle de fin d'année. Et à cette occasion, un millier de journalistes russes et étrangers étaient réunis.Silencieux depuis le début du tourbillon monétaire qui touche de plein fouet son...
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