Rechercher
Rechercher

Liban - Éclairage

Présidentielle : le dialogue sunnito-chiite... en attendant Aoun

L'ancien Premier ministre Saad Hariri en compagnie du chef des Forces libanaises Samir Geagea. Photo Dalati et Nohra

Le dialogue déjà annoncé entre le Futur et le Hezbollah commencera entre les deux fêtes par une rencontre préparatoire entre les représentants des deux parties. Elle aura pour but de définir les grandes lignes du dialogue et la manière de le gérer. Il fallait en effet donner un signe concret, montrer que les choses vont de l'avant, précise un député du Futur à L'Orient-Le Jour.
L'apaisement et la réaffirmation de la volonté unanime de contrer les dérapages ne sont-ils pas, d'ailleurs, l'objectif premier du dialogue ? Tout en évitant les points litigieux, ce dialogue fait partie des démarches visant à combler l'étape creuse et longue que traverse le pays avec le moins de dégâts possible. Autrement dit, il s'agira de faire passer le temps. C'est ce que s'entendent à affirmer les deux parties.
Mais la perspective de ce dialogue a suffi à induire des éléments de déblocage de la présidentielle.
Elle a suscité d'abord l'enthousiasme des autorités chrétiennes religieuses à obtenir, par le biais de ce dialogue sunnito-chiite, un résultat qui débloque la présidentielle. Ces autorités religieuses expriment ouvertement leur ras-le-bol des pôles chrétiens qu'elles tendent à mettre dans le même sac. Alors que le dialogue sunnito-chiite s'esquissait, le nonce apostolique aurait clairement exprimé au chef du cabinet du président Saad Hariri, Nader Hariri, son souhait que le dialogue sunnito-chiite facilite la solution au niveau de la présidentielle, ce à quoi le second lui aurait répondu d'abord par un refus de principe. Un refus qui se serait assoupli ensuite face à la fermeté de son interlocuteur, insistant sur l'urgence, voire l'obligation, de combler la vacance à la magistrature suprême. Mais le représentant du Vatican n'aurait ni avancé de noms explicites ni attendu une résolution du dossier de la présidentielle dans les trois prochains mois, contrairement à certaines informations publiées, comme le rapportent à L'OLJ ses visiteurs.
Il reste que ce feu vert de l'Église a encouragé en contrepartie un rapprochement entre le chef du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, et le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, les deux leaders ayant déclaré leur intention de dialoguer « pour la République ».
Un député du 14 Mars, interrogé par L'OLJ, va jusqu'à déplorer que « les parties sunnite et chiite sont plus soucieuses que certaines parties chrétiennes de combler le vide présidentiel ».
Cette affirmation est pourtant nuancée par le membre du bureau politique du Futur, l'ancien député Moustafa Allouche, qui se montre dubitatif quant à la volonté actuelle du Hezbollah de combler la vacance présidentielle. « Le Hezbollah veut maintenir la vacance présidentielle, en dépit de sa volonté certaine de maintenir la stabilité, au risque d'entrer en confrontation avec Michel Aoun. C'est un prix qu'il ne veut pas payer actuellement », précise-t-il. C'est pourquoi, souligne M. Allouche, la probabilité que le dialogue sunnito-chiite aboutisse à une éclaircie sur la présidentielle ne relève que du général Michel Aoun.
La visite récente du responsable du département du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord au Quai d'Orsay, Jean-François Girault, n'aurait pas permis de dégager une solution, ni de convaincre le chef du CPL de possibles contreparties pour son retrait de la course à la présidence, assurent des sources concordantes. D'ailleurs, son initiative est indépendante de celle de l'émissaire russe, Mikhaïl Bogdanov, qui reste de pure forme, selon les milieux du 14 Mars.
Les craintes par les Forces libanaises d'un « package deal » sur la présidentielle semblent pour l'instant infondées, sinon très exagérées. D'ailleurs, le président de la Chambre, Nabih Berry, a justifié son refus de la demande par les FL d'une convocation des députés à une réunion parlementaire sur la loi électorale par la nécessité que cette loi obtienne l'aval du président de la République... c'est dire que le chemin s'annonce long, meublé de débats quelque peu vains.
D'ailleurs, la visite à Riyad de Samir Geagea, son entretien avec de hauts responsables du royaume et sa rencontre avec Saad Hariri n'auraient pas porté sur les détails d'un consensus sur la présidentielle. « Reçu à Riyad, au milieu d'un véritable festival politique, que certaines personnalités du Futur lui auraient envié », le leader des Forces libanaises aura réaffirmé son « partenariat » avec l'Arabie, sur les bases d'une « confiance mutuelle », selon un député du Futur.
Mais cela ne doit pas être interprété comme un appui saoudien à sa candidature, ni dénoter une quelconque influence saoudienne sur la présidentielle libanaise. « Le rôle de l'Arabie reste sans effet sur ce dossier, tant que les parties qui paralysent la solution sont en relation d'inimitié avec le royaume », assure le député du Futur.
La visite effectuée par Samir Geagea, à son initiative, à Riyad a été suivie du départ hier pour l'Arabie d'une délégation du Futur, formée du député Fouad Siniora, du ministre Nouhad Machnouk, des anciens députés Ghattas Khoury et Bassem Sabeh, ainsi que de M. Nader Hariri. Les échanges se limitent aux préparatifs du dialogue Futur-Hezbollah, c'est-à-dire « aux lignes d'ordre général ».
Des milieux du Futur se montrent par ailleurs sceptiques quant à un aboutissement du dialogue interchrétien, « le nœud étant le même : Rabieh ».
Il serait donc inutile de fonder de grands espoirs sur un dénouement proche de la crise libanaise. L'attente est assimilable, par certains, à la période de la guerre civile, où l'on s'agrippait à chaque initiative diplomatique pour voir se rétablir la paix... mais en vain.

Le dialogue déjà annoncé entre le Futur et le Hezbollah commencera entre les deux fêtes par une rencontre préparatoire entre les représentants des deux parties. Elle aura pour but de définir les grandes lignes du dialogue et la manière de le gérer. Il fallait en effet donner un signe concret, montrer que les choses vont de l'avant, précise un député du Futur à L'Orient-Le...

commentaires (7)

CLARIFICATION : MON PREMIER MESSAGE D'UNE LIGNE DIT : QUAND L'ABRUTISSEMENT TIENT EN OTAGE TOUT LE PAYS ! JE PARLE DE TOUS LES ABRUTIS ET NON D'UN SEUL ! PRIÈRE EN PRENDRE NOTE. MERCI.

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 23, le 18 décembre 2014

Tous les commentaires

Commentaires (7)

  • CLARIFICATION : MON PREMIER MESSAGE D'UNE LIGNE DIT : QUAND L'ABRUTISSEMENT TIENT EN OTAGE TOUT LE PAYS ! JE PARLE DE TOUS LES ABRUTIS ET NON D'UN SEUL ! PRIÈRE EN PRENDRE NOTE. MERCI.

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 23, le 18 décembre 2014

  • L'AVOCAT DU DIABLE. MESSAGE ET CONSEIL POUR 2015 : ALLEZ... DIALOGUEZ TOUS AVEC LE HEZBOLLAH... NE RÊVEZ PAS DE LUI SOUTIRER SON ARSENAL PUISQUE VOUS SAVEZ QUE C'EST L'IMPOSSIBILITÉ MÊME... DU MOINS AUJOURD'HUI ET POUR PAS MAL DE TEMPS... NI LUI DEMANDER DES CHOSES QUI METTRAIENT SON EXISTENCE EN DANGER, CAR IL LES REFUSERA, ET VOUS LE SAVEZ BIEN... TROUVEZ DES SOLUTIONS QUI MÉNAGERAIENT TOUT LE MONDE POUR NE PAS POUSSER CE MINISCULE PAYS SUR LA VOIE DE LA PARTITION... CAR QUOI PARTAGER QUAND EN DEUX HEURES ON PARCOURT LE PAYS DU NORD AU SUD ? VOUS CROYEZ QUE J'ÉPOUSE LE POINT DE VUE DE L'ISSIME ET QU'IL A RAISON ? JE DIS TOUJOURS QU'IL A TORT, DE MON POINT DE VUE. QUI PEUT GARANTIR QUE SON POINT DE VUE EST JUSTE ET CELUI DES AUTRES FAUX ? ET SI C'ÉTAIT LE POINT DE VUE DE L'ISSIME LE JUSTE ? LA DONNE CHANGE TOUS LES JOURS. LE HEZB EST LIBANAIS QUAND MÊME, MÊME SI LES ORDRES LUI VIENNENT DE L'IRAN. CEUX DES AUTRES AUSSI VIENNENT D'AILLEURS. POUR FINIR : QUE LE DIALOGUE ! L'ENTENTE ET L'UNITÉ RÈGNENT SUR CE PAUVRE PAYS QUI A TANT SOUFFERT À PARTIR DE 2015 ET AU-DELÀ : ET QUE VIVE LE LIBAN UNI !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 20, le 18 décembre 2014

  • JE CONTINUE À PENSER QUE... MALGRÉ MES CRITIQUES... L'ISSIME FERAIT UN BON PRÉSIDENT POUR UNE ACCALMIE DE SIX ANS ! JE RÉPÈTE " POUR UNE ACCALMIE" ! POURRAIT-ON ME DIRE POURQUOI ON PEUT FAIRE LE RAPPROCHEMENT AVEC LE HEZBOLLAH POUR NORMALISER LA SITUATION... POUR "UNE ACCALMIE"... SACHANT QUE LE HEZB AURAIT LE PREMIER MOT EN TOUT ET SUR TOUT... ET POURQUOI ON REFUSERAIT DANS CE CAS L'ACCÈS DE BAABDA AU GÉNÉRALISSIME ? UNE CHOSE LES SENTIMENTS... UNE AUTRE LA "LOGIQUE DES CHOSES"... TOUT CE QUE JE LUI DEMANDERAI... SI JE POUVAIS LE PROPULSER SUR LA CHAISE... SERAIT DE RAJUSTER L'AIGUILLE DE SA BOUSSOLE VERS LE NORD ET SON BAROMÈTRE AU BEAU TEMPS ! ET VOILÀ ! UNE ACCALMIE DE SIX ANS. LES COMPTES DE TOUTE FAçON NE PEUVENT PAS SE FAIRE MAINTENANT... DANS UNE DÉCENNIE OU DEUX DANS LES MEILLEURES CONDITIONS. ALORS ? ENTRETEMPS ? JE RÊVE DEBOUT ? PEUT-ÊTRE QUE OUI... ET PEUT-ÊTRE QUE NON ! LA ROUE TOURNE... POUR TOUS... UN JOUR EN HAUT... ET L'AUTRE EN-BAS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 50, le 18 décembre 2014

  • LA VISITE DE GEAGEA SUIVIE DU ÉPART POUR L'ARABIE DE CETTE DÉLÉGATION DU FUTUR.....ILS SONT ALLÉS POUR QUOI FAIRE ? POUR SE METTRE À GENOUX DEVANT LES DIRIGEANTS DE CE PAYS ET LEUR DIRE " TALA OUMRAK " CE PAYS QUI CONSIDÈRE LES FEMMES COMME DES ANIMAUX ? POUR PRENDRE DES CONSEILS ET APPRENDRE COMMENT ON DIRIGE LE LIBAN ? COMMENT ON COUPE UNE TÊTE, COMBIEN DE FOUETS ON DONNE À UNE FEMME VIOLÉE ? AUCUN JOURNALISTE AU LIBAN N'A REMARQUÉ QUE CETTE DÉLÉGATION N'EST QU'UNE BANDE DES MERCENAIRES POUR LE COMPTE DE CE PAYS QUI EST L'ARABIE ? UN PAYS AVEC SES LOIS SAUVAGES D'AVANT L'AGE DE LA PIERRE. MON SOUHAIT QU'ILS RESTENT LÀ BAS EN ARABIE ET QU'ON NE LES VOIE PLUS CHEZ NOUS AU LIBAN.

    Gebran Eid

    10 h 30, le 18 décembre 2014

  • QUAND L'ABRUTISSEMENT TIENT EN OTAGE TOUT LE PAYS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    06 h 54, le 18 décembre 2014

  • "Les autorités religieuses chrétiennes expriment leur ras-le-bol des pôles chrétiens" quant à l'entêtement de ces derniers sur la présidentielle ? Enfin ! A la bonne heure ! Il en était temps ! Les autorités religieuses chrétiennes doivent être encore plus précises sur ledit entêtement.

    Halim Abou Chacra

    05 h 57, le 18 décembre 2014

  • oui je sais, on viendrai dire maintenant que le Hakim est partie a ryad pour demander les saoudiens de ce qu'il pensent de la hypothétique rencontre entre le Hakim et le general .... allez avouer vous mourrez d'envir de le dire loool mais pour les personnes qui pronnent le benefice du doute depuis le debut pour toute chose, maintenant il est temps de prouver que vous sachiez ne pas faire dans le 2 poids 2 mesure !!!

    Bery tus

    03 h 12, le 18 décembre 2014

Retour en haut