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Moyen Orient et Monde

Entre Américains et Palestiniens, Paris tente la carte de la modération

Le ministrer français des Affaires étrangères Laurent Fabius (à gauche) à Paris avec l’ex-président israélien Shimon Peres. Dominique Faget/AFP

Coincée entre la menace d'un veto des États-Unis à une résolution palestinienne en forme d'ultimatum et ses partenaires arabes qui veulent accélérer la création d'un État palestinien, la France tente de jouer sa carte avec un texte modéré poussant à une reprise rapide des négociations israélo-palestiniennes.
« S'il y a un moment où la France peut faire quelque chose, c'est maintenant », juge Hasni Abidi, un expert sur le Proche-Orient basé à Genève. « La seule proposition américaine, pour le moment, est de menacer d'opposer son veto » au texte palestinien qui devait être proposé hier à l'Onu. Les Américains « essaient de ralentir, de dissuader les Palestiniens d'aller de l'avant dans leur projet qui met Israël en difficulté ».
Cela fait maintenant plusieurs semaines que Paris fait circuler un texte de résolution qui se veut moins intransigeant que le projet palestinien initial. Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki, qui a rencontré mardi son homologue français Laurent Fabius, considère que le texte palestinien est désormais largement inspiré par des suggestions françaises. Il n'a pas précisé lesquelles et Paris reste muet sur le sujet. Le même ministre palestinien a aussi assuré que le projet français n'inclut plus, à la demande des Palestiniens, une clause controversée portant sur une reconnaissance par les Palestiniens d'Israël comme État juif. Là aussi, les autorités françaises gardent le silence.
Une chose est certaine : à l'origine, les deux approches française et palestinienne divergeaient radicalement, selon des diplomates. Les Palestiniens, soutenus par les Arabes, fixaient à dans deux ans la fin de l'occupation israélienne des territoires palestiniens. Les Français donnaient eux encore deux ans à la négociation, dans un cadre multilatéral et non plus sous la seule responsabilité américaine, avant, en cas d'échec, une reconnaissance d'un État. « Depuis 25 ans, le processus de paix est un échec du fait des contraintes intérieures des deux parties (israélienne et palestinienne) qui empêchent (les négociations) d'aboutir. Il faut donc renouveler la méthode », soutient-on à Paris.
Jusqu'à présent, les États-Unis, proches soutiens d'Israël, n'ont pas affiché de position claire sur l'approche française. Quant aux principaux pays européens, aucun soutien public n'est venu jusqu'à présent ni de Londres ni de Berlin. Pour les Israéliens, le projet de résolution palestinien, qui fixe à novembre 2016 la fin de l'occupation israélienne, reviendrait, selon les propres termes du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, à mettre Israël en danger. Hier, l'ex-président israélien Shimon Peres a souligné qu'un État palestinien ne pouvait être « déclaré comme cela ». « Les Palestiniens ont définitivement le droit à un État, mais la vraie voie pour y arriver, c'est la négociation. On ne peut pas y arriver sans négociation », a-t-il insisté.

Philippe RATER et Michel SAILHAN/AFP

Coincée entre la menace d'un veto des États-Unis à une résolution palestinienne en forme d'ultimatum et ses partenaires arabes qui veulent accélérer la création d'un État palestinien, la France tente de jouer sa carte avec un texte modéré poussant à une reprise rapide des négociations israélo-palestiniennes.« S'il y a un moment où la France peut faire quelque chose, c'est...

commentaires (2)

LE PÈRE ADOPTIF DE L'ENFANT TERRIBLE... HORS MARIAGE... NE PENSE QU'À LE CASER À LUI SEUL ! AU DÉTRIMENT DU DROIT DES AUTRES ! ABRUTISSEMENT ? AU CARRÉ !

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 31, le 18 décembre 2014

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Commentaires (2)

  • LE PÈRE ADOPTIF DE L'ENFANT TERRIBLE... HORS MARIAGE... NE PENSE QU'À LE CASER À LUI SEUL ! AU DÉTRIMENT DU DROIT DES AUTRES ! ABRUTISSEMENT ? AU CARRÉ !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 31, le 18 décembre 2014

  • Mais voyons ! Il faut encore au moins dix ans de négociations pour que l'usurpation à la Netanyahu du territoire palestinien soit substantielle.

    Halim Abou Chacra

    11 h 06, le 18 décembre 2014

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