Le Premier ministre libanais, Tammam Salam, a indiqué jeudi depuis Paris que "les menaces auxquelles le Liban fait face dépassent les cadres politique, économique et sécuritaire pour avoir un cachet existentiel mettant en danger les fondements mêmes du pays". "Le Liban passe aujourd'hui par l'une des plus dangereuses étapes de son histoire", a-t-il ajouté devant la commission parlementaire française des Affaires étrangères.
M. Salam rencontrera au cours de sa visite officielle en France vendredi le président François Hollande puis son Premier ministre Manuel Valls. A son arrivée mercredi, il a été reçu par Gérard Larcher, président du Sénat.
Évoquant le dossier des militaires libanais pris en otage par des jihadistes, le chef du gouvernement a affirmé que "le Liban vit au rythme de cette crise". Il a fustigé dans ce contexte le chantage exercé par les islamistes, qui menace la stabilité du Liban.
Plus d'une vingtaine de policiers et soldats sont toujours aux mains des jihadistes du Front al-Nosra (branche syrienne d'el-Qaëda) et du groupe État islamique (EI) à Ersal. Ils ont été enlevés début août lors de combats dans cette localité. Quatre otages ont déjà été tués, dont deux par décapitation.
Tammam Salam a en outre évoqué la crise des réfugiés syriens au Liban, estimant que le pays "ne peut porter seul ce fardeau". "Le soutien que nous recevons de la communauté internationale ne suffit toujours pas à subvenir aux besoins requis. J'appelle à travers vous le monde à agir avec responsabilité", a-t-il déclaré.
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