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Économie

Consommation US : Happy Black Friday !

Depuis la sortie officielle de récession, en juin 2009, la consommation des ménages n'a jamais retrouvé son rythme de croisière précrise. Le plus souvent, l'explication avancée est que les rémunérations du travail ont subi une forte restriction, les employeurs tirant avantage d'un chômage élevé et de l'incertitude politique pour renforcer leur position dans la négociation des salaires. Cela n'est pas faux mais ne rend pas entièrement compte de la situation, comme le montre une analyse plus fine des comptes nationaux. Certes, les salaires réels dans le secteur privé ont ralenti, mais de manière assez modeste si on compare avec la situation précrise. Pour l'essentiel, la faiblesse de la progression du revenu réel tient à l'austérité budgétaire, si l'on désigne ainsi la baisse des transferts sociaux et des salaires dans le secteur public et la hausse des impôts. Cet effet a été très négatif de 2011 à 2013 mais était compensé par un fort rebond des revenus du capital (intérêts, dividendes) après la crise financière. Cette dernière composante s'est désormais modérée, la politique monétaire de taux zéro ayant laminé les intérêts perçus. Les prix d'actifs ont fortement augmenté, mais cela ne rentre pas dans la comptabilité de production. Il est difficile de mettre en évidence ces dernières années un effet de richesse qui aurait soutenu la consommation des ménages. Si tel avait été le cas le taux d'épargne aurait baissé, mais corrigé des effets de la fiscalité, il n'a en fait guère bougé depuis 2010.
Partant de ce constat, qu'attendre des prochains trimestres ? Depuis début 2014, la croissance des salaires du secteur privé est repassée au-dessus de sa moyenne de long terme. Cette évolution positive pourrait se renforcer avec un chômage qui avoisine son niveau de plein-emploi. La contribution du secteur public est redevenue positive. Sur ce point, la nouvelle donne politique et budgétaire n'appelle pas, sauf surprise, de changements majeurs. Quant aux revenus du capital, ils pourraient profiter un peu de la normalisation monétaire qui s'annonce dans le courant de l'année 2015. Au total, une hausse du revenu disponible à un rythme de 3 % est envisageable au cours de l'année 2015. La consommation devrait finir par suivre, la baisse des prix du pétrole permettant même d'envisager que celle-ci soit légèrement en avance.

Depuis la sortie officielle de récession, en juin 2009, la consommation des ménages n'a jamais retrouvé son rythme de croisière précrise. Le plus souvent, l'explication avancée est que les rémunérations du travail ont subi une forte restriction, les employeurs tirant avantage d'un chômage élevé et de l'incertitude politique pour renforcer leur position dans la négociation des...

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