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Avec Hyroyuki Hayashida, un autre univers de l’animation

À l'initiative de l'ambassade du Japon et dans le cadre de sa tournée au Moyen-Orient, le designer graphique japonais Hyroyuki Hayashida s'est arrêté au Liban pour présenter aux étudiants de plusieurs universités libanaises l'art de l'animation « made in Japan ».

Photo de groupe avec Hyroyuki Hayashida à l’issue de l’atelier.

Hyroyuki Hayashida est un artiste réalisateur de design graphique japonais, réputé pour ses nombreuses créations de publicités, films d'animation et jeux vidéo, notamment Final Fantasy et bien d'autres œuvres. Invité par l'ambassade du Japon, il a donné entre le 17 et le 21 novembre de nombreuses conférences à l'USJ, la NDU, l'UL et l'Alba où il a animé un atelier sur le thème: «CGI taking over 2D» ou «La 3D prend le relais de la 2D» plongeant les étudiants dans l'univers fantasmagorique et coloré de l'animation japonaise.

Le monde merveilleux de l'animation japonaise
15 heures précises au 3e étage de l'Académie des beaux-arts. Une quinzaine d'étudiants de la section animation prennent place face au spécialiste de l'animation et du design graphique nippon. Hyroyuki Hayashida commence par présenter son travail face à des étudiants très concentrés et attentifs. Il enchaîne ensuite sur un historique de l'animation japonaise remontant à certains grands classiques des années 70 qui ont fait réagir la salle tels que Goldorak, reconnu par tous, ou les œuvres de Miyazaki qui ont interpellé les plus avertis.
Hyroyuki Hayashida tente de faire découvrir aux étudiants, à travers la mise en valeur de la 2D (2 dimensions) face à la 3D (3 dimensions), la spécificité et la technique du dessin graphique animé japonais. Il les invite à transformer une image 2D en 3D et faire en sorte de ne pas perdre la sensibilité du dessin fait à la main de l'image. «Le côté humain de la 2D se perd en général avec la 3D», explique-t-il. Un exercice auquel les étudiants se prêtent avec beaucoup d'enthousiasme. S'ensuit alors une séance de travail durant laquelle les étudiants ont essayé de mettre en application les techniques exposées par l'artiste. Ce dernier s'est dit «très agréablement surpris par le degré de connaissances des étudiants de la culture graphique japonaise et surtout de l'intérêt qu'ils portent à l'animation japonaise».
Alors que dans la salle on s'affaire sur les ordinateurs avec beaucoup d'application, le professeur de ces jeunes graphistes en herbe, Michel Lamia, est lui très satisfait du déroulement de l'atelier et du sérieux de ses étudiants: «Je suis ravi de leur enthousiasme, dit-il, et cet atelier leur est très utile car il leur permet de percevoir la sensibilité que fait ressortir le dessin en 2D.» Et d'ajouter: «La présence de Hyroyuki Hayashida, un maître en la matière, va encourager les étudiants à mieux assimiler et perfectionner leur travail. Ce qui me prend d'habitude trois heures à expliquer en cours, ils le comprennent aujourd'hui en quelques secondes tellement ils sont enthousiastes », plaisante-t-il.

Entre Orient et Occident
Pour conclure ces quelques heures de travail, Hyroyuki Hayashida revient sur la différence entre l'animation japonaise et l'animation occidentale. «Les Américains misent sur le réalisme dans leurs films d'animation alors que les Japonais cherchent à s'éloigner de la réalité.» Dans l'animation japonaise, on peut «percevoir des éléments invisibles et cela s'explique par le nombre d'images par seconde qui est de huit dans l'animation japonaise alors que normalement il est de 24 images/seconde.» En adoptant le nombre restreint d'images, les designers japonais ont ainsi créé leur propre spécificité artistique. Pour Hyroyuki Hayashida, «depuis toujours, l'artiste japonais peint ce qu'il ressent et non ce qu'il voit, contrairement à l'art occidental où la peinture représente la réalité», conclut-il.
À l'issue de cet atelier, les étudiants étaient satisfaits de cette rencontre, surtout les passionnés de l'art nippon. Pour Léa Kamel, étudiante en 5e année, «accro Japon», comme elle se décrit, cet atelier est très intéressant et lui a permis de découvrir de nouvelles perspectives. Quant à Hady Chébli, 4e année, cet atelier lui a beaucoup appris. «J'étais plus familier avec les animations des studios Disney et Pixar. Aujourd'hui, j'ai découvert un tout autre monde», affirme-t-il. Pour Léa Azar, 3e année, également très fan de mangas et animés japonais, «rien n'est perdu, il nous a redonné courage et espoir en l'animation 2D» !
Arigatō, M. Hayashida !

Hyroyuki Hayashida est un artiste réalisateur de design graphique japonais, réputé pour ses nombreuses créations de publicités, films d'animation et jeux vidéo, notamment Final Fantasy et bien d'autres œuvres. Invité par l'ambassade du Japon, il a donné entre le 17 et le 21 novembre de nombreuses conférences à l'USJ, la NDU, l'UL et l'Alba où il a animé un atelier sur le...

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