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Moyen Orient et Monde

« Leurs chefs leur disent que nous, juifs, sommes un cancer, peut-être que c’est de notre faute »

Un juif ultra-orthodoxe, dans une synagogue de Jérusalem, le 18 novembre 2014. REUTERS/Finbarr O'Reilly

Un juif ultraorthodoxe en long châle noir et blanc se balance en priant devant une synagogue de Jérusalem-Ouest : ici, quelques heures auparavant, deux Palestiniens sont entrés, hachoirs et pistolet en main, et ont tué quatre juifs venus pour la prière du matin. Autour de lui, des badauds se pressent, des femmes en pleurs s'entassent derrière le cordon de sécurité placé par la police dans leur quartier ultraorthodoxe de Har Nof, secoué hier par l'attentat le plus meurtrier depuis des années à Jérusalem.
À 07h00, les assaillants ont eu le temps de tuer quatre fidèles avant d'être abattus par la police. Sarah Abrahams, juive orthodoxe qui s'exprime en français, entamait sa promenade matinale quand elle a été brutalement interrompue : « Des gens couraient hors de la synagogue, un homme était assis sur le trottoir, en sang, il avait l'air d'avoir été poignardé. La police était déjà là et dès qu'un des terroristes est sorti, ils lui ont tiré dessus dans les escaliers », rapporte encore cette habitante de Har Nof, un quartier connu pour être un bastion du parti Shass, un parti religieux nationaliste. « Deux personnes sont sorties, la moitié du visage lacérée au couteau », raconte-t-elle encore, alors que des médecins s'activent derrière elle, transportant un par un sur un brancard les corps des quatre juifs tués dans l'attentat.

 

« Nous sommes un cancer »
Moshé Eliezer, un orthodoxe s'exprimant en anglais avec un fort accent américain se sent comme un miraculé. « Je me suis réveillé 15 minutes en retard, normalement j'aurais dû être là pour la prière du matin », dit-il. Pour lui, les assaillants se sont trompés de cible en s'attaquant à cette synagogue ultraorthodoxe : « 90 % des fidèles refusent de servir dans l'armée israélienne, nous ne sommes pas violents », lance-t-il en larmes. Les juifs ultraorthodoxes refusent en effet le service militaire, normalement obligatoire, et ont obtenu d'en être exemptés. « Je connais un des jeunes (tués), c'était un excellent étudiant talmudique et il n'aurait jamais fait de mal à une mouche », jure-t-il. Alors que de nombreux dirigeants israéliens s'en sont pris à la direction palestinienne quelques minutes seulement après l'attaque, Moshé Eliezer accuse lui aussi : « Leurs chefs les incitent à la violence depuis des années ; ils leur disent que nous (les juifs) sommes un cancer. Peut-être que c'est de notre faute », lance-t-il avant d'ajouter, énigmatique : « Pas pour les raisons que les gauchistes avancent, mais pour des raisons spirituelles. »

Un juif ultraorthodoxe en long châle noir et blanc se balance en priant devant une synagogue de Jérusalem-Ouest : ici, quelques heures auparavant, deux Palestiniens sont entrés, hachoirs et pistolet en main, et ont tué quatre juifs venus pour la prière du matin. Autour de lui, des badauds se pressent, des femmes en pleurs s'entassent derrière le cordon de sécurité placé par la police...
commentaires (3)

Il ne guérira jamais, ce pauvre Kottor-contrée, avec des métastases pareilles !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

17 h 14, le 19 novembre 2014

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Commentaires (3)

  • Il ne guérira jamais, ce pauvre Kottor-contrée, avec des métastases pareilles !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    17 h 14, le 19 novembre 2014

  • EN DEUX MOTS : LES FANATIQUES JUIFS RÊVENT D'UNE PALESTINE SANS PALESTINIENS... ET LES FANATIQUES PALESTINIEN DE JETER LES JUIFS À LE MER... TOUS DEUX RÊVENT ! ET LES HAINES S'EXACERBENT... ALORS, DEUX ETATS DANS LES FRONTIÈRES DE 1967 ! LE PLUS VITE... LE MIEUX POUR TOUS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 53, le 19 novembre 2014

  • C'est le journal israélien Maariv qui prétend dans son numéro de ce mercredi que les rabbins tués dans l'attaque contre la synagogue à l'est de Qods étaient impliqués dans le meurtre de l'adolescent palestinien il y a cinq mois ! " les auteurs de l'attentat -suicide qui a visé la synagogue de Harnouf à l'est de Jérusalem cherchaient à viser les proches de Hayem Ben David , l'assassin de Mohamad Abou Khazir , l'adolescent palestinien. en effet, le père de Hayem, Youssef Ben David fréquentait régulièrement cette synagogue " Le journal se garde toutefois d'apporter des informations supplémentaires sur le sort de Youssef ni préciser si oui ou non l'intéressé figure au nombre des victimes. Abou Khazir a été enlevé par des colons israéliens avant d'être aspergé d'essence et brulé vif ! Hayem Ben David, chef de bande des tueurs qui a plaidé coupable devant le tribunal a affirmé souffir de troubles psychologiques.

    FRIK-A-FRAK

    16 h 34, le 19 novembre 2014

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