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Sport - Équitation

Un « Farès » au-dessus de la mêlée

Karim Farès porte un nom pour le moins prédestiné (Farès signifiant cavalier en arabe). Son nom est lié à l'équitation depuis si longtemps, que le jeune cavalier libanais semble être tombé dans la marmite quand il était bébé. Portrait d'un champion attachant...

Karim Farès sur Riboy d’Alimat au concours d’Assen aux Pays-Bas.

« Je suis pratiquement né à cheval dans la mesure où je m'y suis mis dès l'âge de 4 ans à l'initiative de ma mère, elle-même cavalière », nous précise d'emblée Karim Farès.
Comme tous les jeunes cavaliers au Liban, il est ensuite monté dans différents clubs locaux tout en poursuivant pendant ses vacances scolaires des stages en Europe.
Apres un bref stage d'apprentissage en France, il se retrouve aux Pays-Bas, montant à mi-temps chez un marchand de chevaux. « C'est bien là que j'ai appris les rouages du métier sur plusieurs années », nous confie-t-il. Apres être rentré au Liban pour gérer un centre équestre, il range sa valise pour s'installer définitivement aux Pays-Bas, devenus en quelque sorte son pays d'adoption. Il s'y installe à son compte en faisant l'acquisition d'un petit domaine équestre, qu'il rénove en y établissant sa maison et ses écuries.
« J'ai longtemps concouru au Liban et dans les pays arabes sur le circuit Coupe du monde de la Ligue arabe en enregistrant de bons résultats pour me retourner par la suite vers l'Europe pour évoluer en concours. »
En fait, sa véritable passion est de dénicher, puis former, de jeunes chevaux en compétition pour les revendre à maturité avec une plus-value.
« Cette occupation lucrative m'a un peu éloigné du sport de haut niveau que je n'ai jamais vraiment atteint faute de moyens et de motivation. Pour flirter avec, ou atteindre le sport de haut niveau, il est impératif d'avoir recours à de gros sponsors ou de s'assurer le soutien de mécènes passionnés », nous avoue-t-il.
En 2010, il fut le premier Libanais à se qualifier pour les championnats du monde du Kentucky, mais suite à une blessure irréversible de sa jument Tatjana, son aventure s'arrête brutalement deux mois avant l'échéance et doit, la mort dans l'âme, déclarer forfait. « Tout en étant conscient de n'avoir aucune chance d'être classé parmi l'élite, la participation à un tel championnat du monde aurait constitué une expérience unique dans ma carrière. »
Cependant, depuis trois ans, grâce a une aide extérieure, il a pu enfin se doter de jeunes chevaux prometteurs dont son cheval actuel de grand prix, Riboy d'Alimat, qui lui a permis de renouer en quelque sorte avec le concours international. « Toujours est-il que je table surtout sur un jeune cheval de 7 ans, Captain Z, que je forme depuis son plus jeune âge, qui, lui, a sûrement le potentiel de devenir un cheval olympique ou de championnat du monde. Je me permets donc de rêver à nouveau. »

Une équipe libanaise de niveau international
Mais Karim n'a pas coupé les ponts avec le Liban, où il retourne fréquemment pour assurer un service « après-vente » auprès de clients qui lui font confiance lors de l'achat de chevaux, mais aussi « surtout suivre et entraîner quelques jeunes cavaliers talentueux, qui certainement vont assurer la relève ». La preuve, la semaine dernière, il réalise un come-back fracassant pour participer au championnat du Liban qui se joue sur trois jours. Farès remporte la catégorie reine (seniors A) sans coup férir sur une jument prêtée, Wagitta. « Le sport équestre libanais, malgré les aléas internes et externes au pays, a beaucoup évolué ces dernières années grâce aux jeunes générations et à l'effort de certains centres équestres. Nous avons des champions seniors, juniors ou enfants dont le Liban peut être vraiment fier. »
Son ambition à long terme est de former et suivre une équipe libanaise au niveau international.
« Mais cela reste un projet lointain, car il me reste encore quelques belles années de cavalier, dont j'aimerais profiter pleinement, et peut-être atteindre le haut niveau et monter avec les jeunes générations de cavaliers Libanais. Je me sens actuellement en pleine forme ! »

« Je suis pratiquement né à cheval dans la mesure où je m'y suis mis dès l'âge de 4 ans à l'initiative de ma mère, elle-même cavalière », nous précise d'emblée Karim Farès.Comme tous les jeunes cavaliers au Liban, il est ensuite monté dans différents clubs locaux tout en poursuivant pendant ses vacances scolaires des stages en Europe.Apres un bref stage d'apprentissage en...
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