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À La Une - France

Attentat de la rue Copernic: 34 ans après, Hassan Diab face à la justice française

Hassan Diab, qui a la nationalité libanaise et canadienne, a toujours nié être impliqué dans la préparation ou l'exécution de cet attentat.

L'attentat perpétré le 3 octobre 1980 à deux pas des Champs-Elysées, avait fait quatre morts et une quarantaine de blessés. Photo d'archives. AFP PHOTO / STRINGER

Trente-quatre ans après l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic à Paris, son auteur présumé, Hassan Diab, qui a la nationalité libanaise et canadienne, a été extradé du Canada et est arrivé samedi matin en France, où il s'apprête à faire face à la justice.

L'attentat perpétré le 3 octobre 1980 à deux pas des Champs-Elysées, avait fait quatre morts et une quarantaine de blessés. Arrêté le 13 novembre 2008 à la demande de la justice française, Hassan Diab, 60 ans, a toujours nié être impliqué dans la préparation ou l'exécution de cet attentat.

Remis vendredi aux autorités françaises à Montréal, l'ancien professeur de sociologie à l'université d'Ottawa est arrivé à l'aéroport parisien de Roissy, où il a été pris en charge par les policiers à sa descente d'avion. Il devait immédiatement être transféré au palais de justice de Paris pour y être présenté à un juge antiterroriste, selon des sources proches du dossier. Celui-ci doit lui notifier les charges pesant contre lui.

Le mandat d'arrêt international rédigé par le juge antiterroriste Marc Trévidic, qui avait conduit à son interpellation au Canada, vise les chefs "d'assassinats, de tentatives d'assassinats et de destruction de biens (...) par l'effet d'une substance explosive ou incendiaire commise en bande organisée".

"Mon client proteste de son innocence. La justice canadienne a elle-même considéré que les preuves contre lui étaient faibles. Nous allons continuer le combat mené au Canada pour que son innocence soit reconnue", a affirmé samedi à l'AFP son avocat, Stéphane Bonifassi. Mais pour la justice française et les familles de victimes, le refus de la Cour suprême du Canada jeudi de se saisir du dossier permettant donc son extradition, sonne comme une victoire: trois décennies après l'attentat, Hassan Diab va enfin être confronté aux éléments d'enquête qui pèsent contre lui.

A cette annonce, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Roger Cukierman avait confié l'"immense soulagement" des familles de victimes et de la communauté juive.

 

4 morts, une quarantaine de blessés
"Il faut lutter contre l'idée que l'on arrivera à rien dans les vieux dossiers de terrorisme, c'est le contraire, avait estimé M. Trévidic lors d'une interview en 2010. On peut faire de celui-ci un emblème, montrer que la France ne lâche pas, que l'on n'oublie jamais un attentat à Paris".

Premier attentat mortel commis contre la communauté juive de France depuis la Libération, l'attentat de la rue Copernic avait profondément marqué les esprits. Le vendredi 3 octobre 1980 en début de soirée, veille de Shabbat, une bombe avait explosé devant la synagogue située dans l'ouest de Paris, tuant quatre personnes - un passant, un motard, le gardien de l'immeuble d'en face et une journaliste israélienne - et faisant une quarantaine de blessés.

La police française a tout d'abord envisagé un acte commis par l'extrême droite avant de privilégier la piste moyen-orientale. Il a fini par être attribué au Front populaire de libération de la Palestine-Opérations spéciales (FPLP-OS), un groupe radical fondé par Wadih Haddad, qui avait revendiqué des attentats et des détournements d'avion à cette époque.

Les enquêteurs français affirment que Hassan Diab a confectionné l'engin explosif avec une dizaine de kilos de penthrite, puis l'a placé dans les sacoches d'une motocyclette achetée quelques jours plus tôt par un certain Alexandre Panadriyu, de nationalité chypriote. Ils fondent leurs soupçons sur des analyses graphologiques d'une fiche d'hôtel remplie par le même Alexander Panadriyu, une fausse identité utilisée par Hassan Diab selon les policiers français.

Hassan Diab clame, lui, son innocence et se dit victime d'une homonymie, soutenant qu'il étudiait à Beyrouth à cette époque. Sa défense dénonce également l'origine de preuves, qui auraient été obtenues sous la torture par les services secrets syriens lors d'interrogatoires annexes.

Trente-quatre ans après l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic à Paris, son auteur présumé, Hassan Diab, qui a la nationalité libanaise et canadienne, a été extradé du Canada et est arrivé samedi matin en France, où il s'apprête à faire face à la justice.
L'attentat perpétré le 3 octobre 1980 à deux pas des Champs-Elysées, avait fait quatre morts et une...

commentaires (2)

34 ANS APRÈS ? ET VEUT-ON... OU PLUTÔT PEUT-ON RENDRE JUSTICE ? POURQUOI TOUT CE TEMPS ? CRIMINEL... INNOCENT... OU BOUC ÉMISSAIRE ? TANT DE QUESTIONS SE POSENT !

LA LIBRE EXPRESSION

20 h 26, le 15 novembre 2014

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Commentaires (2)

  • 34 ANS APRÈS ? ET VEUT-ON... OU PLUTÔT PEUT-ON RENDRE JUSTICE ? POURQUOI TOUT CE TEMPS ? CRIMINEL... INNOCENT... OU BOUC ÉMISSAIRE ? TANT DE QUESTIONS SE POSENT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 26, le 15 novembre 2014

  • De toute facon il sera juge en France hollandouillesque , mais la decision se fera AILL(USURPAT)EURS ! Et tenez vous bien on est soit disant dans un etat de droit des droits de l'HOMME . Georges I. Abdallah en sait quelque chose, demandez lui !!!

    FRIK-A-FRAK

    14 h 28, le 15 novembre 2014

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