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Liban

« Le 7 mai a eu lieu car il n’y a pas eu de présidentielle... »

Dans une interview accordée au quotidien koweïtien, al-Raï, l'ancien président Michel Sleiman a critiqué sans le nommer le chef du CPL, Michel Aoun, pour sa position à l'égard de la présidentielle, estimant que le choix du chef de l'État ne doit pas être l'apanage de la communauté chrétienne et qu'il est « préférable que le musulman choisisse le président chrétien ». Que le candidat qui se dit représentatif et populaire chez les chrétiens « me convainc d'abord qu'il est réellement leur représentant. Je pense par ailleurs que (le président) choisi par les musulmans est plus représentatif comme ces derniers sont plus nombreux », a-t-il expliqué, avant de juger qu'« un candidat populaire n'est pas forcément le bon puisqu'il peut être de parti pris en faveur d'un axe déterminé et conduire le pays vers une guerre civile ». Dans le même ordre d'idées, il a exclu la possibilité qu'un candidat qui est de parti pris en faveur d'une partie déterminée ne devienne modéré une fois élu.
M. Sleiman a raconté, en réponse à une question, l'épisode de son élection à la tête de l'État, faisant état d'une entente à ce niveau, avant même la fin du mandat Lahoud : « Le député Sleimane Frangié et Gebran Bassil que je ne connaissais pas encore m'avaient rendu visite et Frangié a abordé le sujet en posant des conditions préalables à mon élection. Ma réponse a été que je ne m'engagerai à rien. Frangié s'est ensuite rendu en Syrie pour y rencontrer Bachar el-Assad et l'informer – je cite – que "ce type n'est pas de notre bord" », ce à quoi Assad a répondu : « Comment ? Nous avons donné notre parole et le monde entier est d'accord. Nous avons des engagements envers nos alliés. » Frangié a répliqué : « Il vaut mieux ajourner les élections » et Assad a répondu : « Faites ce que bon vous semble. » Il est revenu me voir pour me dire : « J'ai reporté les élections », ce à quoi j'ai répondu : « C'est du joli. Est-ce que je vous ai demandé de m'élire ? Vous aviez posé des conditions préalables pour le gouvernement et autres et je vous ai expliqué que je ne m'y conformerai pas. La présidentielle a été reportée puis les événements du 7 mai se sont produits. Que personne ne s'y méprenne. Le 7 mai a eu lieu parce que la présidentielle n'a pas été organisée. Le contraire n'est pas vrai. »

Dans une interview accordée au quotidien koweïtien, al-Raï, l'ancien président Michel Sleiman a critiqué sans le nommer le chef du CPL, Michel Aoun, pour sa position à l'égard de la présidentielle, estimant que le choix du chef de l'État ne doit pas être l'apanage de la communauté chrétienne et qu'il est « préférable que le musulman choisisse le président...

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