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Yémen : Washington nie avoir sommé l'ex-président Saleh de quitter le pays

Les Etats-Unis ont fermement démenti mardi avoir sommé l'ex-président du Yémen Ali Abdallah Saleh de quitter le pays comme l'a affirmé son parti politique, l'ancien chef d'Etat étant menacé de sanctions par l'ONU en raison de son rôle jugé déstabilisateur.

"Les déclarations du Congrès populaire général (CPG) relatives à de prétendues menaces de l'ambassadeur des Etats-Unis (à Sanaa) à l'adresse de l'ancien président Saleh pour qu'il quitte le pays sont totalement fausses", a nié un porte-parole du département d'Etat, Edgar Vasquez.

"Il n'y a pas eu de réunions entre l'ambassadeur (Matthew Tueller) et des responsables du CPG au cours desquelles de telles déclarations auraient été faites", a insisté ce responsable américain. Mais d'après un porte-parole du parti yéménite CPG, M. Saleh, qui a abandonné le pouvoir en février 2012 sous la pression de la rue, aurait reçu un ultimatum de l'ambassade américaine lui enjoignant de partir du Yémen avant vendredi, sous peine de sanctions.

"C'est une ingérence flagrante dans les affaires intérieures du Yémen. C'est une demande inacceptable car aucune partie étrangère n'a le droit de demander à un Yéménite de quitter son pays", a dénoncé le porte-parole. Le CPG, affirme-t-il, a été approché par l'ambassade des Etats-Unis par le biais d'un intermédiaire pour signifier que M. Saleh devrait quitter le pays avant vendredi 17H00 locales. Le parti a appelé ses partisans à se mobiliser et à "faire face à toute éventualité".

Dans le même temps, le Conseil de sécurité des Nations unies envisage de prendre des sanctions à l'encontre de M. Saleh et de deux chefs de la rébellion chiite en raison de leur rôle jugé déstabilisateur dans ce pays arabe miné par la violence.

Les rebelles chiites ont profité de cette instabilité pour s'emparer le 21 septembre de la capitale Sanaa. Le texte, proposé par les Etats-Unis, interdirait à tous les Etats membres de l'ONU de délivrer des visas d'entrée à Ali Abdallah Saleh, président de 1990 à 2012, au chef de la rébellion chiite d'Ansaruallah Abdel Malek Houthi et à un autre chef rebelle, Abdallah Yahya al-Hakim.

En outre, si elles sont adoptées, les sanctions obligeraient tous les pays membres à geler les avoirs que les trois hommes peuvent détenir sur leur sol.

M. Saleh encourage le mouvement de rébellion chiite dont la présence est mal acceptée par les tribus sunnites qui s'y opposent armes en main, parfois au prix d'alliances avec el-Qaëda. Les 15 membres du Conseil ont jusqu'à vendredi pour soulever d'éventuelles objections, avant que le texte ne soit soumis au comité de sanctions.

En août déjà, le Conseil de sécurité avait appelé la rébellion à "mettre fin à toutes les hostilités armées contre le gouvernement" du président Abd Rabbo Mansour Hadi et menacé de prendre des sanctions contre ceux qui mettent en péril la stabilité du pays.

Les Etats-Unis ont fermement démenti mardi avoir sommé l'ex-président du Yémen Ali Abdallah Saleh de quitter le pays comme l'a affirmé son parti politique, l'ancien chef d'Etat étant menacé de sanctions par l'ONU en raison de son rôle jugé déstabilisateur.
"Les déclarations du Congrès populaire général (CPG) relatives à de prétendues menaces de l'ambassadeur des Etats-Unis (à...