Londres gèle l'entrainement de soldats libyens après des affaires d'agression sexuelles

David Cameron a assuré mercredi qu'aucun des quelque 200 soldats libyens dont l'entraînement en Grande-Bretagne a été écourté ne pouvait prétendre à l'asile politique, et annoncé la suspension sine die d'un programme de formation de quelque 2 000 hommes, après des accusations d'agressions sexuelles.

Le Premier ministre britannique a donné ces assurances lors de la séance hebdomadaire de questions au gouvernement à la Chambre des Communes, en qualifiant de "totalement inacceptables" les faits reprochés à cinq militaires cantonnés à la base de Bassingbourn, dans le sud-est de l'Angleterre.

Deux élèves officiers de 20 et 27 ans ont plaidé coupable d'agression sexuelle devant un tribunal de Cambridge, et attendent de connaître leur jugement. Un troisième, âgé de 18 ans, comparaîtra sous peu dans la même affaire. Deux autres hommes de 33 et 22 ans ont été inculpés de viol.

Le ministère de la Défense a diligenté une enquête pour décider de la suite à donner au programme de formation qui avait été annoncé l'an dernier à la faveur d'un G8 des nations les plus favorisés, en vue de contribuer au rétablissement de la sécurité en Libye après la chute du régime du colonel Khadafi en 2011.

Un porte-parole a précisé que le gouvernement britannique allait cependant continuer à soutenir la Libye, tout en "réévaluant la meilleure manière d'entraîner les forces de sécurité libyennes" au Royaume-Uni ou à domicile.

Au total, quelque 2 000 fantassins et sous-officiers doivent bénéficier du programme. Les 300 premiers bénéficiaires arrivés en juillet en Grande-Bretagne regagneront prématurément leur pays "dans les jours qui viennent", du fait du scandale.

Selon des informations de presse, cinq hommes ont sollicité l'asile politique au cours de leur séjour.