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À La Une - Syrie

La Turquie veut que l'opposition modérée syrienne prenne le contrôle de Kobané

Les États-Unis doivent "équiper et entraîner l'Armée syrienne libre", estime le Premier ministre Ahmet Davutoglu.

Un homme relgarde la ville syrienne de kobané à travers ses jumelles, depuis Mursitpinar, en Turquie. AFP PHOTO / BULENT KILIC

La Turquie souhaite que l'opposition syrienne modérée prenne le contrôle de la ville de Kobané (Aïn el-Arab en langue arabe) assiégée par les jihadistes du groupe État islamique (EI) plutôt que le régime syrien ou les kurdes, a répété mardi son Premier ministre Ahmet Davutoglu.

 

Les États-Unis doivent "équiper et entraîner l'Armée syrienne libre (ASL) de telle façon que, si l'EI s'en va (de Kobané), le régime (de Damas) ne prenne pas sa place et que les terroristes du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, la rébellion kurde de Turquie) ne prennent pas sa place", a déclaré M. Davutoglu dans un entretien à la BBC. "Si l'EI est éliminé, les massacres ne doivent pas continuer", a insisté le chef du gouvernement islamo-conservateur qui dirige la Turquie depuis 2002.

 

 (Éclairage : L'ASL cherche-t-elle réellement à aider les Kurdes ?)


La Turquie refuse catégoriquement de venir militairement en aide aux forces kurdes qui défendent depuis plus d'un mois la ville syrienne kurde de Kobané assiégée par les jihadistes, de peur qu'une telle opération ne profite au régime du président syrien Bachar el-Assad, sa bête noire, et au PKK, qui mène depuis 1984 la rébellion contre Ankara.


Sous la pression des États-Unis, le gouvernement turc a autorisé le passage, à une date qui n'a pas été précisée, de 150 combattants peshmergas venus de la province autonome kurde d'Irak, avec laquelle il entretient de bonnes relations. Il plaide aussi pour le renforcement de l'ASL, émanation de l'opposition modérée syrienne.


Washington a de son côté engagé des discussions directes avec le principale parti kurde de Syrie, considéré par Ankara comme un mouvement "terroriste", et procédé la semaine dernière à un largage d'armes et de munitions destinées à ses forces à Kobané.

 

(Voir aussi: Kobané : les images satellites avant et pendant la bataille)


Dans son entretien accordé à la télévision britannique, M. Davutoglu a une nouvelle fois écarté toute intervention militaire turque à Kobané et répété ses conditions à une participation à la coalition militaire anti-EI dirigée par les États-Unis. "Nous aiderons toute force, toute coalition, par nos bases aériennes ou tout autre moyen, si nous parvenons à un accord sur l'émergence d'une nouvelle Syrie pluraliste et démocratique et sur la nécessité de combattre" l'EI et le régime de Damas, a-t-il insisté.


La Turquie refuse pour l'heure l'accès de sa base d'Incirlik (sud) aux avions de la coalition qui mènent des frappes aériennes contre les jihadistes.

 

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commentaires (4)

Quneitara c'est pour faire très simple le front de combat Israël/Syrie par les nosratistes interposés ! depuis plus d'un mois de très violents combats se poursuivent entre l'armée syrienne d'une part et les terroristes salafiwahab de Nosra de l'autre que soutient Israël via son artillerie lourde, ses missiles aussi!! or selon Al Raï al Youm, les forces syriennes qui ont perdu dans cette localité un point de passage stratégique commencent à reprendre le dessus. le chef d'Al Nosra branche Quneitara, le gourou Abou Ali Al Kiyari a été très grièvement blessé dans ces accrochages et il vient de mourir. le terroriste occupait depuis 2012 la direction de ce qui est appelé Conseil de direction de la révolution a Quneitara et au Golan. Il commandait aussi les terroristes à rif ouest de Damas. c'est dire que Nosra, par ailleurs en effondrement sur d'autres fronts, a reçu un coup fatal à Quneitara. il va falloir qu'Israël pense à d'autres milices interposées .

FRIK-A-FRAK

12 h 38, le 29 octobre 2014

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Commentaires (4)

  • Quneitara c'est pour faire très simple le front de combat Israël/Syrie par les nosratistes interposés ! depuis plus d'un mois de très violents combats se poursuivent entre l'armée syrienne d'une part et les terroristes salafiwahab de Nosra de l'autre que soutient Israël via son artillerie lourde, ses missiles aussi!! or selon Al Raï al Youm, les forces syriennes qui ont perdu dans cette localité un point de passage stratégique commencent à reprendre le dessus. le chef d'Al Nosra branche Quneitara, le gourou Abou Ali Al Kiyari a été très grièvement blessé dans ces accrochages et il vient de mourir. le terroriste occupait depuis 2012 la direction de ce qui est appelé Conseil de direction de la révolution a Quneitara et au Golan. Il commandait aussi les terroristes à rif ouest de Damas. c'est dire que Nosra, par ailleurs en effondrement sur d'autres fronts, a reçu un coup fatal à Quneitara. il va falloir qu'Israël pense à d'autres milices interposées .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 38, le 29 octobre 2014

  • LE SULTAN VEUT EN DÉCIDER SANS VOULOIR EN DÉCOUDRE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 03, le 28 octobre 2014

  • Le président turc s'obstine à soutenir les al-Nosra, en Syrie, ce qui intensifie la division entre les Etats arabes du golfe Persique, rapporte Raï al-Youm. Le site d’analyses Raï al-Youm a rapporté que le Président turc, Recep tayyip Erdogan, semble avoir convaincu,récemment, les Etats-Unis, de réserver un comportement différent, vis-à-vis des terroristes préférés d’Ankara, c’est-à-dire, ceux du Front Al-Nosra. Raï al-Youm a ajouté que le Président Erdogan a fait comprendre à ses alliés américains et arabes, qu’il a une condition, pour accepter de coopérer avec la coalition internationale contre Daesh, en Irak et en Syrie : Ankara exige que la coalition ne prenne pas pour cible les terroristes du Front A-Nosra. En outre, les dirigeants turcs disent qu’ils ne coopèreront avec la coalition américaine que lorsque cette coalition mènera ses opérations contre les terroristes, de sorte que le gouvernement de Bachar al-Assad et l’armée syrienne ne puissent pas en profiter. Selon Raï al-Youm, le fait que le gouvernement américain ait accepté les conditions de Erdo, a rendu furieux les dirigeants de certains pays arabes, surtout, la Jordanie, le Qatar et les Emirats arabes unis. L’Arabie saoudite n’a pas, encore, réagi à cette nouvelle, bien que les relations entre Ankara et Riyad se soient ternies, ces derniers temps, en raison des différends qui surviennent les uns après les autres dans leurs plans régionaux respectifs. Dis moi qui tu fréquentes ......

    FRIK-A-FRAK

    15 h 58, le 28 octobre 2014

  • La haine de la Turquie à l'égard des kurdes est si grande que la paix semble presque impossible avec tout le monde .

    Sabbagha Antoine

    14 h 28, le 28 octobre 2014

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