« Le sens de ce vote, c’est qu’il y a un besoin de réflexion et de mûrissement »

Mgr Bruno Forte, l'archevêque italien qui a incarné le plus l'ouverture lors du synode sur la famille, a démenti hier que le texte final approuvé samedi ait refermé toutes les portes sur les thèmes délicats comme l'accueil des divorcés et homosexuels. « Il me semble qu'il y a eu une convergence des pères synodaux autour du pape (...). Tous ont manifesté leur proximité aux familles, particulièrement celles dans des situations de difficulté », a-t-il déclaré dans une interview au site Vatican Insider.
Dans le texte final, les couples stables hétérosexuels réunis par un projet solide en union libre et les mariages civils sont jugés très positivement. Mgr Forte, un des hommes de confiance de François, avait été l'un des participants les plus remarqués lors de la présentation du rapport d'étape, qu'il avait commenté en insistant sur une vision « positive » des personnes vivant hors des règles de l'Église, y compris les homosexuels.
Si certains passages d'ouverture du texte final ont été retirés à la demande des conservateurs, Mgr Forte précise qu'« il y a eu un large consensus sur tous les points de la relation finale, y compris ceux qui n'ont pas obtenu les deux tiers mais restent approuvés par une majorité confortable, bien au delà de 50 % ». Concernant les personnes homosexuelles, Mgr Forte a expliqué que « deux textes du magistère étaient cités, donc déjà des acquis de l'Église (à l'époque de Benoît XVI). Tandis que dans le cas des divorcés remariés, étaient rapportées les deux positions ayant émergé du débat synodal. Le vote ne peut donc être lu comme un dissentiment sur quoi que ce soit, puisque les deux positions étaient citées », a-t-il poursuivi. « Le sens de ce vote, c'est qu'il y a un besoin de réflexion et de mûrissement » de ces sujets en vue du prochain synode en octobre 2015, également sur la famille.