Les réfugiés palestiniens déplacés de Syrie ont organisé hier des manifestations dans trois régions du pays, dans les deux camps palestiniens de Aïn el-Héloué et de Galilée (Baalbeck), ainsi qu'à Sibline dans l'Iklim el-Kharroub. Ils entendaient protester contre la décision de l'Unrwa d'interrompre son assistance à 1 100 familles réfugiées de Syrie, l'organisation onusienne estimant que ces familles sont capables de subvenir à leurs propres besoins.
À Aïn el-Héloué, le rassemblement s'est organisé devant les bureaux du directeur du camp au sein de l'Unrwa, Fady Saleh. « La réduction par l'Unrwa de ses aides aux familles déplacées provoquera une réelle catastrophe, car 1 100 familles seront dans la rue », a déploré le président du rassemblement des institutions islamiques dans les camps de Saïda, Abou Ishak el-Makdah. « Si l'Unrwa ne revient pas sur sa décision, nous aurons recours à l'escalade », a-t-il assuré.
Même scénario à Baalbeck où les comités populaires ont observé un sit-in devant le bureau de l'Unrwa et invité l'organisation à prendre ses responsabilités envers les réfugiés palestiniens déplacés de Syrie. Pour l'occasion, le responsable des comités, Abou Khaled, a demandé à l'Unrwa de continuer à assurer à ces populations déplacées tous les services et même « à augmenter les indemnités de logement et les aides alimentaires ».
Enfin, dans l'Iklim el-Kharroub, les manifestants ont également dénoncé la politique de l'Unrwa envers les Palestiniens de Syrie, devant les locaux de l'organisation. « L'Unrwa est responsable des réfugiés palestiniens et doit revoir sa politique jusqu'à ce que prenne fin la crise des déplacés de Syrie », a scandé pour sa part la secrétaire générale du comité des déplacés palestiniens de Syrie, Haïfa el-Atrache.
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