L'EI crucifie un homme accusé de filmer ses installations

Des jihadistes du groupe État Islamique ont exécuté puis crucifié dans le nord de la Syrie un homme qu'ils accusaient de photographier leurs installations, a affirmé samedi une ONG.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a indiqué que la victime a été assassinée jeudi puis crucifiée à al-Bab, un ville de la province d'Alep (nord-ouest). Citant des témoins, l'OSDH assure que l'homme a été fixé à une croix en fer et portait autour du cou une pancarte sur laquelle était inscrit : "Abdallah al-Buchi. Crime : avoir filmé des positions de l'EI pour 500 livres turques (222 USD) par vidéo". "Jugement : exécution puis crucifixion durant trois jours", disait aussi la pancarte.

L'EI s'est fait connaître par sa brutalité inouïe dans les territoires qu'il contrôle en Syrie et en Irak voisin. Il exécute ceux qu'il accuse d'espionnage ou de transgresser son interprétation outrancière de l'islam. Ses membres pratiquent notamment la décapitation et suspendent les corps à une croix sur une place publique.

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L'OSDH a également rapporté que deux jihadistes de l'EI, dont un âgé de 15 ans, ont été exécutés vendredi après avoir été fait prisonniers durant des combats par des rebelles syriens qui appuient les forces kurdes dans leur défense de Kobané, à la frontière syro-turque.

L'ONG précise que les prisonniers ont été abattus d'une balle dans la nuque et les corps criblés de balles par des membres de Liwa Thuwar al-Raqa (Brigade des révolutionnaires de Raqa) dans une région à l'ouest de Kobané, ville que l'EI tente de prendre depuis plus d'un mois. Ce groupe rebelle fait partie de ceux qui combattent aux côtés des Unités de protection du peuple (YPG, principale milice kurde) dans la campagne à l'ouest de Kobané.

Les jihadistes contrôlent en ce moment la moitié de Kobané (Aïn al-Arab en arabe) après avoir lancé le 16 septembre une offensive sur la troisième ville kurde de Syrie.

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