Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde

Même défaitisme pour l’Onu et la Banque mondiale : Nous sommes en train de perdre la bataille

L'Onu et la Banque mondiale s'alarment du manque de solidarité internationale envers les pays africains touchés par Ébola et appellent à convertir en actes les promesses internationales d'aide financière et humaine.
« Nous sommes en train de perdre la bataille » face au virus, s'est lamenté le président de la Banque mondiale, Jim Yong-kim. « Certains pays ne se préoccupent que de leurs propres frontières », ce qui est « très inquiétant », selon M. Kim, pour qui « nous n'avons toujours pas pris conscience de la solidarité nécessaire » au niveau international. L'épidémie de fièvre hémorragique a fait 4 555 morts sur 9 216 cas enregistrés, selon le dernier bilan publié hier par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Si sept pays (Liberia, Sierra Leone, Guinée, Nigeria, Sénégal, Espagne et États-Unis) ont été touchés, l'Afrique de l'Ouest reste de très loin la région la plus affectée. Seule lueur : l'OMS a annoncé que le Sénégal, qui avait déclaré un cas, désormais guéri, ne pouvait plus être considéré comme un pays touché par Ébola. La même annonce devrait suivre lundi pour le Nigeria, qui a enregistré 20 cas, dont 8 décès.
Mais l'aide se fait attendre. Les Nations unies ont reçu jusqu'à présent 377 millions de dollars sur les 988 millions demandés, soit 38 %, a déclaré hier un porte-parole de l'OCHA (Bureau des affaires humanitaires de l'Onu) à Genève. « Il faut y ajouter 217 millions de dollars promis, mais qui ne sont pas encore arrivés sur les comptes bancaires », a-t-il précisé. Et le fonds spécial de l'Onu mis en place pour parer aux urgences ne dispose que de 100 000 dollars sur les 20 millions initialement requis...

600 professionnels de la santé
La Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) a par ailleurs décidé d'envoyer plus de 600 professionnels de santé, dont 41 médecins, en Afrique de l'Ouest pour combattre l'épidémie, a annoncé hier le bloc qui regroupe cinq pays de la région. Le Kenya compte envoyer 15 médecins, l'Ouganda 14, le Rwanda 7 et la Tanzanie 5. Le Burundi entend envoyer 250 auxiliaires de santé et le Kenya 300. La France, qui a renforcé les mesures de contrôle à ses frontières, a promis hier de « tout mettre en œuvre pour aider les pays africains confrontés à Ébola, en particulier la Guinée ». En France toujours, les premiers tests effectués sur une infirmière, qui avait soigné récemment une malade infectée par Ébola au Liberia, sont « négatifs » au virus mais doivent encore être confirmés. Londres a de son côté envoyé en Sierra Leone un navire militaire médicalisé, avec un hôpital, trois hélicoptères et 350 personnes à bord. Il devrait arriver dans deux semaines à Freetown. Au total, la Grande-Bretagne prévoit d'envoyer 750 militaires dans son ancienne colonie pour aider notamment à la construction de centres de traitement.
La Chine, critiquée par des responsables américains pour la modicité de son assistance, a défendu son action sur un continent où elle est de plus en plus présente au plan économique. Depuis le début de l'année, Pékin a offert aux pays d'Afrique de l'Ouest 30 millions d'euros en aide d'urgence, a affirmé Hong Lei, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Le Premier ministre chinois Li Keqiang a en outre annoncé jeudi un don supplémentaire de 12,7 millions d'euros, comprenant des ambulances, des motocyclettes et des kits médicaux, a ajouté M. Hong.
Au plan médical, la firme britannique GSK a annoncé que son vaccin expérimental contre la maladie ne sera pas prêt à la commercialisation avant 2016, mais ne doit « pas être considéré comme une riposte première à l'épidémie en cours ».

L'Onu et la Banque mondiale s'alarment du manque de solidarité internationale envers les pays africains touchés par Ébola et appellent à convertir en actes les promesses internationales d'aide financière et humaine.« Nous sommes en train de perdre la bataille » face au virus, s'est lamenté le président de la Banque mondiale, Jim Yong-kim. « Certains pays ne se préoccupent...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut