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À La Une - crise

A Milan, Russes et Ukrainiens se rapprochent mais sans accord

Le conflit dans l'est de l'Ukraine toujours loin d'être réglé.

Les Européens ont exprimé dans l'ensemble leur optimisme après les rencontres, vendredi 17 octobre 2014, entre les dirigeants russe et ukrainien dans la capitale lombarde, en marge d'un sommet de l'Asem, le forum regroupant Européens et Asiatiques. AFP PHOTO / GIUSEPPE CACACE

Plusieurs réunions entre dirigeants russe, ukrainien et européens ont permis d'obtenir des avancées vendredi à Milan, particulièrement sur les livraisons de gaz en Ukraine, même si le conflit dans l'est du pays est toujours loin d'être réglé.

Un accord sur le gaz n'a certes pas été scellé entre les présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Petro Porochenko, mais des progrès ont été annoncés.
"Je peux dire que nous avons obtenu certains progrès mais que des détails doivent encore être discutés", a déclaré vendredi le président ukrainien, à l'issue d'une troisième réunion avec son homologue russe en moins de douze heures, et le premier tête-à-tête entre les DEUX hommes depuis le mois d'août.

Des progrès mais toujours pas de "résultats concrets", a-t-il reconnu, sur ce contentieux gazier qui empoisonne non seulement les relations entre Russes et Ukrainiens, mais ausi entre Russes et Euopéens. Il a dit espérer un accord définitif sur cette question lors d'une réunion mardi à Bruxelles entre Européens, Ukrainiens et Russes.

Le président russe a appelé de son côté les Européens avant cette réunion à "épauler" financièrement l'Ukraine. L'accord sur les livraisions de gaz russe repose en partie sur un financement international, encore à trouver, pour aider Kiev à régler sa note de gaz envers Moscou.

 

(Pour mémoire: Porochenko change le ministre de la Défense à l'orée d'une semaine-clé)


Le président ukrainien avait déjà fait état de "progrès" après sa seconde entrevue de la journée avec M. Poutine, cette fois accompagné par le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel.
Après cette réunion, le président français s'était alors montré résolument optimiste, considérant que l'accord sur le gaz était "maintenant vraiment à portée de main". "C'est très important pour les Ukrainiens et très rassurant pour les Russes qui veulent effectivement être payés", a-t-il souligné.

M. Poutine avait d'ailleurs menacé jeudi depuis Belgrade, où il a été reçu avec tous les honneurs, de couper le robinet du gaz cet hiver si un accord n'était pas rapidement trouvé. Il peut donc s'estimer satisfait de ces entretiens, qu'il a qualifiés de "bons", d'autant que sur le conflit en Ukraine, aucune percée n'a réellement été obtenue.

Les Européens ont néanmoins exprimé dans l'ensemble leur optimisme après ces rencontres dans la capitale lombarde, en marge d'un sommet de l'Asem, forum regroupant Européens et Asiatiques.
Un premier mini-sommet le matin a rassemblé les présidents russe, ukrainien, mais aussi Mme Merkel, M. Hollande, le Premier ministre britannique David Cameron, le chef du gouvernement italien Matteo Renzi et les dirigeants de l'Union européenne Herman Van Rompuy et Jose Manuel Barroso.

 

"Rien d'essentiel"
Mais de l'aveu du président français "rien d'essentiel n'a été dit". En revanche, dans l'après-midi, lors de la réunion limitée aux dirigeants ukrainien, russe, français et allemand, "nous avons avancé davantage", a assuré M. Hollande. Il a ainsi évoqué un accord pour accélérer les échanges de prisonniers ukrainiens et issus des rangs séparatistes pro-russes. "Il y a une volonté commune de faire respecter le cessez-le-feu" conclu le 5 septembre entre ces combattants dans l'est de l'Ukraine, a-t-il encore souligné.

 

(Pour mémoire: Poutine ordonne le retrait des troupes russes de la frontière ukrainienne)


La chancelière allemande avait, elle aussi, reconnu que le mini-sommet n'avait pas permis de "percée" dans les discussions. Mais "il y a un eu un rapprochement sur certains détails", a-t-elle ajouté, référence à la surveillance des frontières par des drones.

Un accord a été conclu pour une participation de la Russie au contrôle de la frontière russo-ukrainienne par ces drones, ce qu'a confirmé M. Poutine vendredi après son tête-à-tête avec M. Porochenko. Et les Russes sont prêts à fournir eux-mêmes des drones, selon M. Hollande.

Jugeant la rencontre du matin "positive", M. Cameron a estimé important que M. Poutine ait clairement indiqué qu'il ne voulait pas d'un "conflit permanent" et d'une "Ukraine divisée", mais qu'il devait désormais en faire la preuve.

Car si tous les participants à ces rencontres de Milan reconnaissent la nécessité de s'en tenir aux accords conclus en septembre à Minsk, prévoyant notamment un cessez-le-feu, c'est bien leur mise en œuvre qui pose problème. "Malheureusement, tout cela est la même chose que ce sur quoi nous étions d'accord" en septembre à Minsk, "le principal problème, c'est la mise en oeuvre", de ces accords, a résumé vendredi soir M. Porochenko devant la presse.

 

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commentaires (3)

C'est comme l'histoire d'une gazelle rebelle écervelée et qui réalise un jour que le ruisseau duquel elle s'abreuvait se trouve en territoire boudé .

FRIK-A-FRAK

19 h 22, le 17 octobre 2014

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Commentaires (3)

  • C'est comme l'histoire d'une gazelle rebelle écervelée et qui réalise un jour que le ruisseau duquel elle s'abreuvait se trouve en territoire boudé .

    FRIK-A-FRAK

    19 h 22, le 17 octobre 2014

  • UNE CHANCE POUR POUTINE DE TIRER SES MARRONS DU FEU À MOINDRES FRAIS, MAIS AUSSI AUX EUROPÉENS, SURTOUT AUX ALLEMANDS, DE NE PAS SE LAISSER ENTRAÎNER DANS UN CONFLIT AUX CONSÉQUENCES MAUVAISES DANS LES DEUX SENS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 56, le 17 octobre 2014

  • Toujours ce vent froid de Russie toujours imbattable .

    Sabbagha Antoine

    16 h 42, le 17 octobre 2014

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