Rechercher
Rechercher

Liban - Sunnisme

Hariri : Nous allons combattre les terroristes de l’EI, ils ne représentent pas l’islam

Le chef du courant du Futur, Saad Hariri, a réaffirmé son soutien à l'armée et jugé que l'EI est une menace pour l'ensemble du Liban et de la région.

En visite à Rome, où il s'était entretenu lundi avec le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, le chef du courant du Futur, Saad Hariri, a été reçu hier par la ministre italienne des Affaires étrangères, Federica Mogherini, puis par sa collègue de la Défense, Roberta Pinotti.
Dans une déclaration à la presse, il a expliqué que l'entretien a porté sur la situation au niveau de la sécurité au Liban, les problèmes à la frontière ainsi que sur le dossier des réfugiés syriens, en précisant avoir sollicité le soutien de Rome au Liban dans sa gestion.
Précisant que la présidentielle a été également abordée, M. Hariri a fait part de l'inquiétude de Rome face à la vacance présidentielle, avant de réaffirmer qu'une nouvelle initiative de règlement sera proposée après la prorogation du mandat du Parlement.
Prié de commenter les propos selon lesquels les sunnites au Liban présentent un environnement favorable au terrorisme, il a souligné que « la plupart des sunnites au Liban, ou tous, sont modérés ». « Mais certains essaient de les représenter comme un groupe encourageant le terrorisme », a déploré le chef du courant du Futur, avant d'indiquer que son parti considère ainsi que l'État islamique est une menace pour l'ensemble du Liban et de la région. « Nous sommes intransigeants au sujet de l'EI. Ces terroristes ont combattu le peuple libanais et l'armée libanaise, et nous allons les combattre car ils ne représentent pas l'islam et n'ont rien à voir avec lui. Nous allons les affronter et nous allons tous nous tenir derrière l'armée libanaise. Si des erreurs ont été commises, il est possible de les corriger, mais toute attaque contre l'armée libanaise est une attaque contre le Liban et son entité. Si l'un de ces terroristes pense qu'il est plus musulman que nous, nous allons le combattre », a-t-il martelé.
M. Hariri a poursuivi en reprochant au Hezbollah, de par son intervention en Syrie, d'avoir entraîné l'État islamique et al-Nosra vers le Liban. « Qu'avons-nous gagné ? Il faut admettre ses erreurs et reconnaître que c'est le Liban qui importe le plus. Pour le protéger, une coopération s'impose afin de pouvoir élire un président, ce qui permettra au pays de se remettre sur ses pieds », a-t-il dit, avant d'ajouter. « Ceux qui prétendent que les sunnites représentent un environnement favorable au terrorisme sont ceux qui créent un tel environnement. Les sunnites ne sont pas à blâmer pour ces groupes égarés qui cherchent à s'implanter. Je suis intransigeant sur cette question. »

Les armes pour la troupe « en bonne voie... »
Interrogé au sujet du don saoudien d'un milliard de dollars à l'armée, le chef du courant du Futur a indiqué qu'il a abordé cette question avec les autorités italiennes concernées et qu'il y aura des discussions au sujet de certains équipements italiens entre le gouvernement de Rome, et l'armée et les forces de sécurité. « Une fois d'accord sur les spécifications requises, nous commencerons la procédure pour l'achat des équipements », a-t-il expliqué, avant de préciser que des lettres de crédit de près de trois cents millions de dollars ont déjà été signées pour l'acquisition d'avions, d'équipements et d'armes pour l'armée et les FSI. Il a ensuite signalé que le don saoudien de trois milliards de dollars, qui fait l'objet d'un accord entre l'Arabie saoudite et la France « est sur la bonne voie ». « Nous devons prendre conscience que ce projet est énorme et peut être assimilé à une réhabilitation de l'armée libanaise, ce qui nécessite un certain temps. »
En réponse à une question, M. Hariri a démenti avoir évoqué les noms de trois candidats à la présidence lors de son entretien, la veille, avec le patriarche maronite. « Mais cela ne signifie pas que nous ne devons pas chercher des noms. Nous sommes sur le point de proroger le mandat du Parlement. Nous ne le voulions pas. Nous voulions organiser des législatives, mais la présidentielle reste la plus importante. En tant que forces du 14 Mars et courant du Futur, nous devons faire comme en 2007 lorsque nous avons proposé la candidature du président Michel Sleiman », a précisé M. Hariri.
Pour ce qui est des réfugiés syriens, il a estimé qu'un début de règlement devrait passer par la chute du régime syrien, sinon les réfugiés continueront d'affluer au Liban, en Turquie et dans d'autres pays. « Ce qui est important pour nous, c'est de protéger le Liban de l'afflux de réfugiés », a-t-il assuré, en indiquant qu'il a demandé à la ministre italienne des Affaires étrangères un plus grand soutien financier pour le Liban afin d'être en mesure de préserver la sécurité des réfugiés et leur assurer une vie décente en dépit de leur grand nombre.

En visite à Rome, où il s'était entretenu lundi avec le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, le chef du courant du Futur, Saad Hariri, a été reçu hier par la ministre italienne des Affaires étrangères, Federica Mogherini, puis par sa collègue de la Défense, Roberta Pinotti.Dans une déclaration à la presse, il a expliqué que l'entretien a porté sur la situation au...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut