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Moyen Orient et Monde - Ebola

Les personnels de santé du Liberia durcissent leur grève

Au Liberia, les autorités sanitaires font avec les moyens du bord, comme ce soignant à Monrovia, retirant sa combinaison de protection après l’avoir recouverte de désinfectant au chlore. James Giahyue/Reuters

Après des mois de lutte contre Ebola, les personnels de santé du Liberia, le pays le plus frappé par l'épidémie, ont menacé de durcir leur grève hier pour obtenir le versement de primes de risque.
À partir d'aujourd'hui, « nous serons en grève nationale dans tous les hôpitaux et centres de soins, y compris les centres de traitement d'Ebola », a déclaré le président du syndicat du secteur, Joseph Tamba. Expliquant de même que les revendications portaient notamment sur la titularisation d'employés sans contrat, il a ajouté que « les personnels de santé à travers le pays ont rendu leur tablier comme nous leur avons demandé de le faire ».
S'agissant de la clinique Island, administrée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le mouvement a été déclenché par le versement de salaires inférieurs d'un tiers à la moitié aux montants prévus, a indiqué le syndicaliste. Des dizaines de malades sont morts d'Ebola dans cette clinique basée à Monrovia, la capitale, depuis le lancement vendredi d'une grève perlée dans l'établissement, a indiqué de son côté un représentant du personnel, Alphonso Wesseh. La situation était toutefois difficile à évaluer hier, alors que la plupart des médias ont été bannis des hôpitaux par les autorités libériennes. « La nuit dernière, plusieurs malades sont morts. Ceux qui peuvent marcher veulent s'échapper en escaladant la barrière », a-t-il ajouté.
Le Liberia a enregistré à lui seul 2 316 morts de la fièvre hémorragique sur un total de 4 033 dans sept pays, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), arrêté au 8 octobre. Les soignants sont particulièrement vulnérables : 201 d'entre eux ont été contaminés au Liberia, dont 95 sont morts, selon l'OMS.

« Exploiter la moindre faiblesse »
De son côté, la directrice de l'OMS, Margaret Chan, a confié n'avoir « jamais vu une crise de santé menacer la survie même de sociétés et de gouvernements dans des pays déjà très pauvres », selon un discours prononcé en son nom par un responsable de l'organisation. « Cette épidémie montre comment l'un des pathogènes les plus meurtriers au monde peut exploiter la moindre faiblesse du système de santé » en Afrique subsaharienne, en mal d'effectifs et de structures adaptées, a-t-elle dit, avertissant qu'« on ne peut pas réhabiliter ces systèmes pendant une crise. Au lieu de cela, ils s'effondrent ».

Aux USA
Enfin, le cas d'une infirmière de Dallas qui a contracté la fièvre Ebola en soignant un patient montre que les États-Unis doivent réfléchir à la manière dont ils gèrent le risque d'épidémie, a déclaré hier un haut responsable de l'administration américaine. Thomas Frieden, le directeur du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), a expliqué que les autorités poursuivaient les investigations pour tenter de déterminer comment cette infirmière avait été infectée pendant qu'elle soignait Thomas Eric Duncan, placé à l'isolement dans un hôpital texan. Thomas Eric Duncan est mort la semaine dernière et l'infirmière est la première personne infectée par la maladie sur le sol américain.
(Sources : agences)

Après des mois de lutte contre Ebola, les personnels de santé du Liberia, le pays le plus frappé par l'épidémie, ont menacé de durcir leur grève hier pour obtenir le versement de primes de risque.À partir d'aujourd'hui, « nous serons en grève nationale dans tous les hôpitaux et centres de soins, y compris les centres de traitement d'Ebola », a déclaré le président du syndicat du...
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