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Moyen Orient et Monde

Des unités au sol pour les pays du Golfe ?

L'engagement de pays arabes du Golfe dans le front antijihadistes dirigé par Washington est pour l'instant limité à des opérations aériennes en Syrie, mais pourrait être accru, avec des unités spéciales au sol, sous certaines conditions, affirment des experts. En attendant, les monarchies pétrolières, qui ont pris des risques avec les États-Unis, se demandent ce qu'elles obtiendront en retour et redoutent qu'au bout du compte l'Iran ne tire les marrons du feu, ajoutent ces spécialistes. L'expansionnisme chiite iranien demeure « l'obsession » des monarchies sunnites du Golfe, mais celles-ci « accourent » pour répondre à la « priorité urgente » du moment, sans insister sur « une stratégie claire », et, ce faisant, ne prennent pas garde à ce qui se passe à leurs portes, note Raghida Dergham, éditorialiste au quotidien panarabe al-Hayat.
Une éventuelle implication terrestre de pays arabes dépend d'abord de la décision turque d'engager ou non des troupes au sol, explique Mathieu Guidère, professeur d'études moyen-orientales à l'Université de Toulouse. Pour Frederic Wehrey, spécialiste du Golfe et de la politique américaine au Moyen-Orient à l'institut Carnegie Endowment for International Peace, si cet engagement venait à être augmenté, il « ne s'attend pas (à voir) de larges contingents conventionnels au sol, mais plutôt de petites équipes de forces spéciales des Émirats (arabes unis), du Qatar et peut-être d'Arabie saoudite ». « Je pense que l'objectif recherché par les pays du Golfe participant (à la coalition) est une sorte de contrepartie en vertu de laquelle les États-Unis étendraient par la suite les frappes contre les forces (du régime syrien de Bachar) el-Assad », ajoute-t-il pour finir.

L'engagement de pays arabes du Golfe dans le front antijihadistes dirigé par Washington est pour l'instant limité à des opérations aériennes en Syrie, mais pourrait être accru, avec des unités spéciales au sol, sous certaines conditions, affirment des experts. En attendant, les monarchies pétrolières, qui ont pris des risques avec les États-Unis, se demandent ce qu'elles obtiendront en...

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