Émouvantes obsèques pour le soldat Milad Issa à Rihaniyé

Les habitants de Rihaniyé, village du Akkar, ont réservé d'émouvantes obsèques au soldat libanais Milad Mohammad Issa. Le cercueil du soldat était couvert d'un drapeau libanais et des tirs nourris ont marqué l'inhumation.
Le soldat est décédé hier à l'aube à Rihaniyé après avoir été la cible de tirs, dans la région. Marié, sans enfants, il avait 23 ans et était originaire de Hiate, Akkar. Il avait reçu plusieurs distinctions, de même que des citations et félicitations du commandant en chef de l'armée. Il a été promu d'un échelon, à titre posthume.
Un autre soldat, Mohammad Fakhredine Haïdar, a été sérieusement blessé. Selon l'Agence nationale d'information, des individus à mobilette ont tiré dans la direction des deux soldats qui étaient en route pour prendre leur poste. À l'annonce de l'agression, les habitants de Rihaniyé ont brièvement coupé la route principale menant à leur village, en signe de colère et de solidarité avec l'armée. Ils ont dénoncé « l'odieux crime » et invité les autorités « à démasquer les coupables et à les sanctionner ». Dans ce cadre, l'armée s'est déployée dans la région où s'est déroulée l'attaque contre les deux soldats et dans les environs. Elle multiplie les patrouilles et les barrages, dans l'objectif de retrouver les criminels.
« Ce qui se déroule aujourd'hui au Akkar (l'agression contre les soldats de l'armée libanaise) n'est autre que le début de la discorde », a déploré le député alaouite Badr Wannous. Il a rappelé qu'« il y a une ou deux semaines, des bombes et des explosifs avaient été lancés, preuve qu'on veut pousser la région à la discorde », a-t-il souligné. Il a enfin invité le commandement de l'armée et les forces de l'ordre à mettre la main rapidement sur les assassins et de veiller à la sécurité du pays, « pour ne pas que cette région devienne un second Ersal ».
Sur un autre plan, les familles des soldats otages poursuivaient hier leur mouvement de mobilisation, place Riad el-Solh. Ils étaient solidement encadrés par les forces de l'ordre qui ont hermétiquement fermé les routes menant au Parlement et au Sérail, mis à part la route de la mosquée al-Omari. Et ce alors que se réunissaient le Parlement et le Conseil des ministres.