Les forces en présence en Syrie et en Irak

Dans une conversation à bâtons rompus off the records avec les journalistes, un responsable du ministère français de la Défense a dévoilé des rapports sur les forces en présence en Irak et en Syrie.
L'État islamique (EI) et le Front al-Nosra aligneraient 35 000 combattants dont 8 à 9 000 étrangers (en constante augmentation) parmi lesquels il y aurait 2 000 Européens et 350 Français. Toujours en chiffres, l'EI aurait saisi lors de la bataille de Mossoul environ 60 000 armes individuelles, une centaine de blindés légers et une cinquantaine de chars lourds. Et en matière de ralliements, les sources françaises signalent de nets accroissements provenant de groupes implantés au Sahel, au Nigeria et en Somalie, soulignant qu'il s'agit là d'un phénomène d'émulation favorisé par l'instauration d'un califat.
En Syrie, la situation est plus complexe. Les forces de l'opposition compteraient 50 000 hommes dans les rangs du tandem al-Nosra, auxquels il faut ajouter 15 000 soldats de l'Armée syrienne libre (ASL). En face, les forces du régime syrien constituées des forces régulières sont soutenues par le Hezbollah et par des Irakiens chiites dont certains auraient regagné le territoire irakien avec des possibilités de revenir en Syrie.
Enfin, on apprend que la France compte renforcer son dispositif militaire dans la zone. Déjà, depuis quelques semaines, le nombre de vols a atteint une moyenne de 16 sorties par jour, y compris les vols de reconnaissance et ceux qui ont trait à la logistique. Qualitativement, le commandement français compte être plus présent au sein des commandements de Koweit City avec des capacités de coordination accrues avec les postes de Bagdad et d'Erbil.

É. M.