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Lifestyle - Objets et histoire

Propre, la sal... opette !

Depuis quelques années, on assiste au retour en force de la salopette et sous de multiples formes. C'est en premier lieu la combinaison qui s'est imposée sur les podiums : combi-pantalon, combi-short, combi-sarouel... Revisitée par les grandes marques de la mode, elle devient la pièce chic du dress code, loin de sa fonction originelle qui est, elle, bien moins glamour...
On est au XIXe siècle. À l'époque, Adolphe Lafont, las d'entendre son beau-père, charpentier de profession, maugréer sans cesse à la recherche de son mètre pliant, eut l'ingénieuse idée de coudre une « poche mètre » à la ceinture de son pantalon de travail, créant ainsi l'ancêtre de la salopette. Perfectionné et breveté à la fin du XIXe siècle, ce premier modèle s'est ensuite muni d'une « bavette » maintenue par des bretelles. L'apparition des premières salopettes (bib overalls) aux États-Unis se fait à partir des années 1850 sous l'impulsion de Levis Strauss, qui les réalise dans le fameux denim indigo pour les chercheurs d'or et les mineurs.
L'étymologie du mot salopette vient de « sale », ou plus précisément de « salope », en vieux français, qui signifiait alors « crasseux ». En effet, à sa création, la salopette était bien différente du vêtement que l'on connaît aujourd'hui. Elle consistait en une large combinaison de travail, portée par les ouvriers sur leurs vêtements pour éviter de les salir.
Largement adoptée par les travailleurs au XXe siècle, elle devient le vêtement phare de la révolution industrielle. Adoptée dans toutes les usines automobiles et autres, elle est ainsi immortalisée par Charlie Chaplin lui-même dans Modern Times, pamphlet humoristique dénonçant le travail à la chaîne... Coluche, quant à lui, avait fait de cette tenue, portée sur un tee-shirt jaune, son meilleur costume de scène et l'une de ses marques de fabrique. Il s'agit d'une salopette Oshkosh, marque américaine créée en 1910 pour habiller les ouvriers et les employés des chemins de fer. Elle connaît un grand succès avec la version enfant, conçue pour que les rejetons des ouvriers puissent s'habiller comme papa.
Vingt-cinq ans après sa disparition, Adolphe Lafont a reçu un hommage de la part de la ville de Montrouge, cette petite ville de la banlieue parisienne où il a vécu et où il est enterré. Une statue de 1m 57 et de 120 kilos, représentant sa célèbre salopette, trône désormais dans le centre-ville. Guillaume Werle, originaire de Montrouge, a réalisé cette statue. Le sculpteur a volontairement choisi de laisser cette salopette vide afin de marquer « l'absence » du comique dans nos vies.
Une autre salopette devenue célèbre est celle de bébé George, fils de la duchesse de Cambridge. C'est du côté de la France que les répercussions sont les plus positives. Pour célébrer son premier anniversaire, baby George s'est rendu avec ses parents dans la serre du Musée d'histoire naturelle. Le lieu idéal pour esquisser quelques pas malhabiles, mais aussi présenter une salopette blanche rayée bleu et un body marine griffés Petit Bateau. Immédiatement, la marque a vu ses commandes exploser et son article phare en rupture de stock. Une heureuse nouvelle pour le label français, qui s'est réjoui de la nouvelle sur les réseaux sociaux. « Petit Bateau est extrêmement honoré que le duc et la duchesse de Cambridge aient choisi d'habiller le prince George en Petit Bateau pour cette photo officielle, qui nous a surpris et réjouis tout à la fois », a confié le PDG de Petit Bateau, Patrick Pergament.
Un British en salopette française... Et les Allemands ? Les Allemands, eux, ont importé l'adjectif « salopp » et ignorent tout de sa parenté avec la « salope » française. Pour eux, « ein salopper kerl » est une personne sympathique, facile à vivre, un chouette type. Et quelqu'un est « salopp gekleidet » quand il est vêtu de façon décontractée, mais avec élégance. En somme, c'est le décontracté haut de gamme. Si, donc, votre copine, votre épouse ou votre fille se fait qualifier par un Allemand de « salopp », ne lui sautez pas immédiatement à la gorge... Il lui a fait un compliment !

Sources principales : leparisien.frarte.tv
unedeplus.frgala.fr
huffigtonpost.fr

Depuis quelques années, on assiste au retour en force de la salopette et sous de multiples formes. C'est en premier lieu la combinaison qui s'est imposée sur les podiums : combi-pantalon, combi-short, combi-sarouel... Revisitée par les grandes marques de la mode, elle devient la pièce chic du dress code, loin de sa fonction originelle qui est, elle, bien moins glamour...On est au XIXe...
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