Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Institutions

La droite française devra redorer le blason du Sénat, jugé de plus en plus inutile

La droite, qui a reconquis dimanche le Sénat, décidera aujourd'hui qui, de Jean-Pierre Raffarin ou Gérard Larcher, aura pour tâche de redorer le blason de l'institution. Conséquence des élections de dimanche et de la nouvelle répartition qui en découle, la droite, – UMP, centristes et divers droite – rassemble à présent 190 sénateurs sur 348 siège, avec par ailleurs 87 femmes (25 %), contre 156 sénateurs à gauche – PS, PCF, Verts, RDSE (à majorité PRG) et divers gauche. Le Front national a deux élus.
Le Sénat est menacé « de disparition » si il ne parvient pas à prouver son « efficacité », s'est alarmé hier l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, parlant d'une « campagne de dénigrement ». « Victor Hugo, déjà, disait : "Sénateurs, montrez que vous êtes nécessaires." Il faut qu'on montre la nécessité du Sénat », a insisté M. Raffarin, qui voit dans cette assemblée un « contre-pouvoir vis-à-vis de tous les présidents ». « Le Sénat sort d'un trou noir de trois ans, analyse de son côté Gérard Larcher, trois ans qui ont vu l'image du Sénat se dégrader dans l'opinion. » « La spécificité du Sénat a été sacrifiée sur l'autel de la "petite politique", celle qui provoque l'éloignement de nos concitoyens de leurs élus. Il nous faudra faire la démonstration que non seulement le Sénat est utile à la République, mais qu'il est l'assemblée indispensable à la consolidation du tissu social, à la représentation des territoires trop souvent oubliés », conclut-il.

« Une situation d'urgence »
Côté centriste, Vincent Capo-Canellas veut que « le Sénat s'oppose, mais aussi qu'il propose ». « Il n'y a pas de honte à faire des compromis et si le gouvernement fait des propositions raisonnables, il faut les examiner », juge-t-il, soulignant qu'« il y a aujourd'hui une situation d'urgence dans le pays » et qu'il ne faut pas attendre 2017 sans rien faire.
L'arrivée d'une majorité de gauche au Sénat avait été suivie d'une certaine euphorie, avant d'engendrer la désillusion. Faute d'une majorité gouvernementale, contrairement à l'Assemblée, le Sénat avait ensuite rejeté les textes budgétaires et des projets de loi importants comme le non-cumul des mandats ou la réforme territoriale. Mais un collectif de députés socialistes, Cohérence socialiste, à défaut de supprimer le Sénat, propose de le transformer en un « conseil des régions ». « On ne comprend pas à quoi sert la Chambre haute », affirme le député PS Alexis Bachelay. Selon un sondage Ifop pour Ouest France, seule la moitié des Français considèrent d'ailleurs que le Sénat joue un rôle important dans la vie politique, alors qu'ils étaient 67 %, il y a encore trois ans.
(Source : AFP)

La droite, qui a reconquis dimanche le Sénat, décidera aujourd'hui qui, de Jean-Pierre Raffarin ou Gérard Larcher, aura pour tâche de redorer le blason de l'institution. Conséquence des élections de dimanche et de la nouvelle répartition qui en découle, la droite, – UMP, centristes et divers droite – rassemble à présent 190 sénateurs sur 348 siège, avec par ailleurs 87 femmes...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut