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Moyen Orient et Monde - Conflit

À Washington, Porochenko met le monde en garde contre la Russie

Selon l'Otan, 20 000 soldats russes sont massés le long de la frontière avec l'Ukraine.

Le président ukrainien Petro Porochenko a également exprimé à Washington son souhait d’obtenir un « statut spécial » d’allié non membre de l’Alliance atlantique. Kevin Lamarque/Reuters

Le président ukrainien Petro Porochenko a mis en garde hier contre la menace que la Russie représente pour le monde avant une rencontre chargée de symbole avec le président américain Barack Obama.
Devant le Congrès des États-Unis réuni au grand complet, M. Porochenko a souligné que « l'agression contre l'Ukraine » était « une menace contre la sécurité mondiale ». « Nous avons besoin de vous, de l'aide de l'Amérique », a-t-il lancé dans un discours solennel, exhortant les pays occidentaux à « ne pas laisser l'Ukraine seule » face à la Russie. M. Porochenko a également exprimé à Washington son souhait d'obtenir un « statut spécial » d'allié non membre de l'Alliance atlantique, mais les États-Unis ont indiqué qu'ils n'y étaient pas favorables, jugeant que cela ne changerait pas la donne.
Parallèlement, la Maison-Blanche a annoncé le déblocage de 46 millions de dollars d'aide pour l'équipement et la formation des forces de sécurité ukrainiennes, tout en excluant toujours l'envoi d'armes, réclamé par certains membres du Congrès américain. Elle souligne que la réception de M. Porochenko est, en soi, un message fort, adressé en particulier à la Russie. « La photo de M. Porochenko assis dans le bureau Ovale vaudra bien 1 000 mots, que ce soit en anglais ou en russe », a souligné Josh Earnest, porte-parole de l'exécutif américain.
Cinq mois après son arrivée à la présidence sur les ruines du pouvoir laissé vacant par Viktor Ianoukovitch, chassé par les contestataires du mouvement pro-européen du Maïdan, M. Porochenko multiplie les gestes symboliques et politiques pour ancrer Kiev à l'Occident. Le président américain Barack Obama a d'ailleurs félicité son homologue ukrainien pour les lois sur l'autonomie dans l'est ukrainien proposées il y a quelques jours, tout en fustigeant l'agression russe.
Sur le terrain, « presque toutes les unités militaires russes stationnées dans la partie nord de la Crimée occupée, environ 4 000 soldats ont été massés à la frontière administrative avec l'Ukraine », a affirmé un porte-parole de l'armée ukrainienne Andriï Lyssenko. Simple ajustement du dispositif militaire russe ? Prémices d'un projet plus menaçant pour Kiev ? Ce déploiement avait été en partie annoncé mardi par le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, qui avait souligné la nécessité de redéployer des troupes en Crimée pour tenir compte de « l'élargissement du district militaire (du sud de la Russie) après l'intégration de la Crimée ». Selon l'Otan, 20 000 soldats russes sont par ailleurs massés le long de la frontière russo-ukrainienne, notamment dans la région de Rostov. Toujours selon l'Alliance atlantique, un millier de militaires russes se trouvent toujours dans l'est de l'Ukraine, ce que dément Moscou.
Le cessez-le-feu décrété le 5 septembre à Minsk continue en outre d'être violé, ont constaté hier des journalistes de l'AFP. Au moins trois salves de roquettes Grad sont ainsi tombées dans les environs du village de Zouïvka, à l'est de Donetsk, sans toutefois faire de blessés. Les tirs provenaient a priori de positions de l'armée ukrainienne et visaient les rebelles sur place.

(Source : AFP)

Le président ukrainien Petro Porochenko a mis en garde hier contre la menace que la Russie représente pour le monde avant une rencontre chargée de symbole avec le président américain Barack Obama.Devant le Congrès des États-Unis réuni au grand complet, M. Porochenko a souligné que « l'agression contre l'Ukraine » était « une menace contre la sécurité mondiale »....

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