Une réunion présidée par le Premier ministre, Tammam Salam, s'est tenue, hier, au Grand Sérail pour discuter du dossier des réfugiés syriens et de l'aide qu'il faut accorder aux communautés hôtes.
Ont notamment pris part à la réunion l'administratrice du Pnud, Helen Clark, le haut-commissaire aux Réfugiés des Nations unies, Antonio Guterres, la directrice du bureau du Pnud pour le monde arabe Sima Bahous, le représentant permanent du Pnud au Liban Ross Mountain et la représentante du HCR au Liban, Ninette Kelley.
Une conférence de presse a suivi. M. Guterres a souligné que « le HCR n'encourage pas le gouvernement libanais à construire des camps pour les réfugiés syriens dans les no man's lands situés à la frontière entre la Syrie et le Liban », qualifiant une telle initiative de « dangereuse ».
Rappelons que le Liban avait proposé de construire, pour remplacer les camps champignons des réfugiés syriens, des camps sécurisés entre Masnaa (Liban) et Jdeidet Yabous (Syrie), et entre Abboudiyé (Liban) et Dabboussiyé (Syrie).
Pour l'Onu, l'Europe et les États-Unis, ces camps ne seront pas sécurisés car ils pourront être facilement atteints par les bombardements du régime syrien. Ils pourront également abriter des cellules terroristes ou se transformer en haut lieu de trafic d'armes.
La communauté internationale veut que les camps sécurisés abritant des réfugiés soient éloignés de trente kilomètres de la frontière syrienne. Une affaire ardue pour le Liban, pays grand comme un mouchoir de poche...
Il y a quelques mois, le HCR avait proposé au gouvernement libanais de construire de petits camps sécurisés, accueillant chacun 20 000 réfugiés, dans toutes les régions du pays. Une proposition que le Liban, qui abrite depuis 1948 des camps palestiniens à l'intérieur de ses villes qui ont été à la source de guerres et de conflits depuis 1969, a rejetée.
Pat. K.
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