Terrorisme : le Hezbollah jette implicitement le doute sur le Futur

À plus d'une reprise ce week-end, Nawaf Moussaoui, député du bloc du Hezbollah, a appelé les différentes forces politiques du pays « à mettre les conflits politiques et les alignements de côté pour sceller une entente afin que nous soyons tous engagés dans une même lutte contre les groupes takfiristes ». « Après cela, nous pourrons reprendre nos débats politiques, mais il est dangereux de camper sur ses positions tant que le danger takfiriste demeure », a-t-il ajouté.
Le député s'est étendu sur la coalition internationale formée récemment pour contrer le danger de Daech. Selon lui, si tant de pays, arabes et européens, sans compter les États-Unis, ont senti que ce danger devenait imminent, comment expliquer que les Libanais ne s'unissent pas pour y faire face? « Le Liban n'est pas faible et peut endiguer cette menace takfiriste avant qu'elle ne fasse des ravages chez nous, a-t-il martelé à plus d'une occasion. Notre choix de la résistance a fait reculer un ennemi redoutable, l'occupant israélien, par le passé. De plus, nous avons compris l'ampleur de la menace takfiriste quand nous (le Hezbollah) avons été combattre ces groupes depuis deux ans en Syrie, offrant de nombreux martyrs sur les champs de bataille pour les vaincre et les chasser des villages et des lieux où ils se réfugiaient. »
S'adressant de toute évidence au courant du Futur sans le nommer, M. Moussaoui a estimé que « si la position du Liban apparaît faible aujourd'hui, c'est parce qu'une autre partie politique hésite à prendre la décision de faire face aux takfiristes, préférant s'attaquer à nous dans ses déclarations ». « Pourquoi, si cette partie politique dit représenter 95 % de sa base populaire, n'entreprend-elle pas d'isoler les 5 % de takfiristes et d'en débarrasser le Liban ? » s'est-il demandé.