Le fils du général Kahwagi s’en prend à Aoun

M. Joe Kahwagi, fils du commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, s'en est ouvertement pris hier au chef du bloc du Changement et de la Réforme, le général Michel Aoun.
Réagissant au slogan brandi par les familles des otages qui manifestaient pour la libération de leurs fils, Michel Aoun avait en effet affirmé mercredi sur son compte Twitter : « Vous m'avez demandé ce que j'aurais fait si l'un de mes proches était pris en otage. Vous auriez mieux fait de me demander ce que j'aurais fait si j'étais à un poste de responsabilité. À ce moment-là, il n'y aurait plus besoin de poser la première question. »
Répondant aux propos du chef du CPL, Joe Kahwagi a écrit hier sur sa page Facebook : « L'histoire ne peut pas être effacée ou modifiée. Nous pouvons nous livrer à une surenchère à n'en plus finir les uns contre les autres, seule l'histoire ne change pas et nous avons tous une mémoire. »
« Les prisonniers et les disparus du 13 octobre 1990, leur sort demeure jusqu'à présent inconnu. Celui qui était à un poste de responsabilité à l'époque a par la suite été chez leur geôlier, lui a serré la main, s'est réconcilié avec lui, et a nié leur existence », a poursuivi M. Kahwagi, en allusion à la visite du général Aoun en Syrie en 2009.
« Le 13 octobre 1990, lorsque Jean Kahwagi était commandant du bataillon 103, il s'est battu avec ses soldats jusqu'à la dernière minute. Par contre, je ne me souviens pas où était celui qui était à un poste de responsabilité », a par ailleurs indiqué Joe Kahwagi.