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Économie - Entretien

Julius Bär compte consolider sa présence au Moyen-Orient

Le bâtiment du siège principal de Julius Bär à Zurich.

La banque privée suisse Julius Bär entend bien renforcer sa présence dans la région. De passage au Liban, les représentants de l'institution zurichoise ont livré à L'Orient-Le Jour leur volonté d'expansion sur les marchés émergents, dont le Moyen-Orient. Rappelons qu'en août 2012, Julius Bär avait accepté d'acquérir l'activité International Wealth Management (IWM) de Merrill Lynch basée en dehors des États-Unis avec 84 milliards de dollars d'actifs gérés au 30 juin 2012.
« Nous sommes présents depuis 52 ans au Liban » (à travers Merrill Lynch, NDLR) a ainsi rappelé Rémy Bersier, membre du conseil exécutif et chargé de l'Europe du Sud, du Moyen-Orient et de l'Afrique. « Notre stratégie est factuelle avec une vision des possibilités de croissance dans la région », a-t-il ajouté pour mettre en avant le fait que la conjoncture sécuritaire ne représente pas à l'heure actuelle un frein aux projets de la banque. Pour John Dagher, PDG du volet libanais de Julius Bär, « il faut être réaliste ». « Le Liban se targue d'avoir un secteur bancaire résilient depuis les années 50, et même si d'autres pays de la région ont développé leurs secteurs bancaires, il n'en demeure pas moins que le Liban est toujours doté de services bancaires de haute qualité. » Il rappelle que l'expansion de Julius Bär a débuté en 2003 avec l'inauguration du bureau de Dubaï. « Nous croyons en la région » renchérit M. Bersier qui précise que, depuis, la banque privée zurichoise s'est implantée à Abou Dhabi, à Bahreïn, à Beyrouth et au Caire.
Le bureau de représentation de la banque suisse au Liban compte aujourd'hui 17 employés et l'institution projette d'accroître ses effectifs grâce à l'embauche prochaine de banquiers privés. M. Dagher tient à mettre en avant que la filiale libanaise de Merrill Lynch a été la deuxième à ouvrir ses portes (en 1962) hors des frontières des États-Unis. Si l'opération d'acquisition s'est faite sans obstacle, Rémy Bersier souligne toutefois que dans chaque opération d'acquisition, il faut entre 18 et 24 mois pour pouvoir véritablement communiquer sous « une même voix ». « Nous avons investi beaucoup de temps et de moyens de communication avec pour objectif de garder la même attention et la même qualité de livraison du contenu vis-à-vis des clients. » Il met en outre l'accent sur la nécessité de promouvoir une innovation de qualité autant au niveau technique que dans le savoir-faire culturel et social.
Les fortunes privées au Moyen-Orient ont augmenté de 11,6 % pour atteindre 5,2 billions de dollars en 2013. Avec un taux de croissance composé annuel de 6,5 % (projeté), Rémy Bersier souligne que cette somme devrait atteindre 7,2 billions en 2018, et de rappeler que le nombre de milliardaires a augmenté de 11,4 % dans la région. Pour l'expert, il est impératif d'attirer une part de cette croissance, « d'où l'importance de la proximité géographique avec nos clients ». « Notre objectif ultime est d'apporter l'excellence des services bancaires suisses au monde entier », ajoute M. Dagher.
Les experts de la chose financière s'accordent pour dire qu'il faut diversifier les portefeuilles d'actifs. « Le secteur immobilier est très intéressant », indique Rémy Bersier qui souligne également que Julius Bär suit avec beaucoup d'attention les développements du secteur du pétrole et du gaz dans la région. « Il est important de garder un ratio de liquidités conséquent et de se diriger vers des produits à forte valeur ajoutée », précise-t-il.
« Nous voulons développer nos activités et nous croyons en la région », résument les responsables, qui tiennent à rappeler le rôle historique qu'a joué le Liban en termes de plate-forme pour les investissements internationaux.

La banque privée suisse Julius Bär entend bien renforcer sa présence dans la région. De passage au Liban, les représentants de l'institution zurichoise ont livré à L'Orient-Le Jour leur volonté d'expansion sur les marchés émergents, dont le Moyen-Orient. Rappelons qu'en août 2012, Julius Bär avait accepté d'acquérir l'activité International Wealth Management (IWM) de Merrill Lynch...

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