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Maroc: des migrants expulsés après les violents affrontements de Tanger (gouvernement)

Vingt-quatre migrants africains "en situation irrégulière" ont été expulsés du Maroc à la suite des heurts sanglants survenus le week-end dernier à Tanger, a indiqué jeudi le gouvernement, une démarche toutefois vivement dénoncée par une ONG locale.

Un Sénégalais, Charles Ndour, a été tué et 14 personnes ont été blessées dans ces affrontements nocturnes entre migrants d'origine subsaharienne et résidents marocains, conséquence de leur difficile cohabitation au sein du quartier Boukhalef, en périphérie de la ville, située sur le détroit de Gibraltar.

A la suite de ces violences, "un groupe de 24 migrants en situation irrégulière a été expulsé et nous avons informé les autorités des pays concernés. Tout ça s'est fait dans le strict respect de la loi", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Mustapha Khalfi, lors d'un point de presse.
"Le Maroc met l'accent sur le respect de la dignité humaine et l'application de la loi pour les agresseurs" de la victime sénégalaise, a-t-il ajouté.

Mercredi, les autorités marocaines avaient annoncé que trois personnes suspectées pour ce meurtre avaient été arrêtées et placées en détention. Leur identité n'a pas été précisée.

Concernant le groupe de migrants, la majorité -essentiellement des Sénégalais et des Maliens- a été "éloignée" vers Dakar, selon le Groupe antiraciste de défense et d'accompagnement des étrangers et des migrants (Gadem).
Mais d'autres se trouvent toujours à l'aéroport de Casablanca et ont entamé "une grève de la faim pour +protester contre le non-respect des droits de l'Homme et la décision de justice+ les concernant", a ajouté l'ONG dans un communiqué. L'association a elle-même évoqué des procédures entachées "d'irrégularités".

De précédents heurts nocturnes avaient opposé des migrants à des résidents mi-août dans ce même quartier de Boukhalef. Fin 2013, la mort dans des circonstances confuses de deux migrants avait déjà entraîné de vives tensions sur place.

Confronté à un afflux aux portes de l'Europe en même temps qu'aux critiques d'ONG, Rabat a lancé une vaste opération de régularisation sur l'ensemble de 2014 parmi les 30 000 migrants qui se trouveraient sur son sol. Fin juin, plus de 16 000 demandes avaient été déposées, mais seulement 3 000 acceptées. Une "commission de recours" a été mise en place.

Vingt-quatre migrants africains "en situation irrégulière" ont été expulsés du Maroc à la suite des heurts sanglants survenus le week-end dernier à Tanger, a indiqué jeudi le gouvernement, une démarche toutefois vivement dénoncée par une ONG locale.Un Sénégalais, Charles Ndour, a été tué et 14 personnes ont été blessées dans ces affrontements nocturnes entre migrants d'origine...