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Moyen Orient et Monde - Hong Kong

Si Pékin garde le contrôle des urnes, les prodémocratie vont paralyser le quartier d’affaires

« Toutes les chances de dialogue ont été épuisées et l'occupation de Central est irrémédiable. » Alex Ogle/AFP

Une organisation prodémocratie de Hong Kong a annoncé hier qu'elle mettrait à exécution sa menace de paralyser le quartier d'affaires de la ville après la décision de Pékin de garder le contrôle des élections locales.
Le comité permanent de l'Assemblée nationale populaire (ANP – Parlement), chambre d'enregistrement des décisions prises au sommet du Parti communiste, a en effet annoncé que le chef de l'exécutif hongkongais, désigné jusqu'à présent par un comité majoritairement pro-Pékin, serait élu au suffrage universel dès 2017. Les candidats devront toutefois avoir été approuvés par « plus de la moitié de tous les membres (...) d'un comité à large représentativité », selon l'ANP. Dans les faits, ce comité désignera entre deux et trois candidats « patriotes », soucieux de l'unité du territoire chinois et respectueux de la ligne définie à Pékin. Un vote au suffrage universel doit s'accompagner de « garanties institutionnelles » prenant en compte « la nécessité de préserver sur le long terme la prospérité et la stabilité de Hong Kong », selon le texte de l'ANP diffusé par l'agence Chine nouvelle.

La démocratie ?
Dès cette annonce, le camp prodémocratie, qui réclamait la liberté des candidatures, a vivement réagi à Hong Kong. Le mouvement civil Occupy Central with Love and Peace (OCLP) a confirmé comme il en fait la menace depuis plusieurs mois qu'il allait mobiliser ses troupes pour paralyser Central, le quartier d'affaires de Hong Kong dont les gratte-ciel sont devenus l'emblème. Un leader du mouvement étudiant, Alex Chow, a rejeté une décision « totalement inacceptable ». « C'est la dictature (...). Nous n'avons pas d'autre choix que de résister », s'est-il écrié, tandis que la présidente du Parti démocratique, Emily Lau, comparait la situation à celle de la Corée du Nord. « On ne peut pas appeler cela de la démocratie », a-t-elle dit.
« Toutes les chances de dialogue ont été épuisées et l'occupation de Central est irrémédiable », selon un communiqué transmis à l'AFP. Le mouvement n'a pas spécifié son calendrier, mais les « actes de désobéissance civile » vont aller s'accélérant, a-t-il assuré.
Et pendant ce temps à Macao, autre territoire autonome sous administration chinoise, s'est tenue hier l'élection du chef de l'exécutif. Candidat unique à sa succession, Fernando Chui a été élu à 95 % des 400 membres d'un comité électoral qui, comme à Hong Kong, est très majoritairement favorable à Pékin.

Une organisation prodémocratie de Hong Kong a annoncé hier qu'elle mettrait à exécution sa menace de paralyser le quartier d'affaires de la ville après la décision de Pékin de garder le contrôle des élections locales.Le comité permanent de l'Assemblée nationale populaire (ANP – Parlement), chambre d'enregistrement des décisions prises au sommet du Parti communiste, a en...

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