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Moyen Orient et Monde - Conflit

Les troupes irakiennes tentent de briser le siège d’Amerli

Les habitants de la ville turcomane manquent d'eau et de nourriture ; l'aide alimentaire du Pam arrive à Kerbala.

En première ligne dans la bataille, les forces kurdes vont recevoir des armes d’une dizaine de pays, dont l’Iran et les États-Unis. Youssef Boudlal/Reuters

L'Irak massait des troupes hier en vue d'une opération visant à briser le siège imposé par les jihadistes de l'État islamique (EI) sur la ville chiite turcomane d'Amerli.
La situation de la ville, assiégée depuis plus de deux mois, devient de plus en plus préoccupante, les habitants manquant d'eau et de nourriture, et craignant un massacre si les extrémistes sunnites prennent la cité. En préparation d'une bataille visant à briser le siège, des milliers de miliciens chiites se sont rassemblés dans le secteur de Touz Khourmatou, dans la province de Salaheddine, a indiqué un commandant, volontaire civil. Un général de l'armée a déclaré que des troupes se massaient également à Jabal Hamreen. L'aviation irakienne a déjà mené neuf raids mardi contre des positions jihadistes dans le secteur, situé à quelque 160 km au nord de Bagdad, selon un colonel.
Les habitants réclament depuis des semaines une intervention militaire, affirmant que leurs ressources ne cessent de diminuer, alors que l'électricité est coupée. Les hélicoptères leur apportant de l'aide et des munitions sont pris pour cibles par les jihadistes, a expliqué Nihad al-Bayati, un ingénieur qui a pris les armes pour défendre sa ville natale. Il n'y a « pour l'instant aucune possibilité d'évacuer » les habitants, et l'aide humanitaire qui leur parvient est limitée, a déploré Eliana Nabaa, porte-parole de la mission de l'Onu en Irak.

Premiers convois d'aide alimentaire
En revanche, au sud-est de Bagdad, à Kerbala, le Programme alimentaire mondial (Pam) a pu acheminer les premiers convois d'aide alimentaire aux déplacés. Samedi, le représentant spécial de l'Onu à Bagdad, Nickolay Mladenov, avait appelé à une « action immédiate pour empêcher un possible massacre », l'EI – qui considère les chiites comme des apostats – menant dans les régions qu'il contrôle un « nettoyage ethnique et religieux », selon les Nations unies.
Parallèlement, les États-Unis poursuivaient leurs frappes dans le nord du pays, près d'Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan.
Pendant ce temps, alors que les forces kurdes sont en première ligne dans la bataille, le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a annoncé que huit pays – États-Unis, Albanie, Canada, Croatie, Danemark, Italie, France et Royaume-Uni – s'étaient « engagés à (leur) fournir des armes ». Dans la soirée, le gouvernement tchèque a également donné son feu vert aux livraisons aux Kurdes d'Irak de munitions provenant des surplus de l'armée tchèque, pour une valeur de 1,5 million d'euros, a annoncé le ministre de la Défense, Martin Stropnicky. Le président du Kurdistan a indiqué pour sa part que l'Iran avait été le premier pays à lui en fournir, portant à 10 le nombre d'États impliqués.

(Source : AFP)

L'Irak massait des troupes hier en vue d'une opération visant à briser le siège imposé par les jihadistes de l'État islamique (EI) sur la ville chiite turcomane d'Amerli.La situation de la ville, assiégée depuis plus de deux mois, devient de plus en plus préoccupante, les habitants manquant d'eau et de nourriture, et craignant un massacre si les extrémistes sunnites prennent la cité. En...

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LA LIBRE EXPRESSION

06 h 36, le 28 août 2014

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    06 h 36, le 28 août 2014

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