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Moyen Orient et Monde - Irak

Nouvel assaut de l’EI contre la grande raffinerie de Baïji

Téhéran s'implique au côté du nouveau gouvernement, avec la visite de Zarif à Bagdad hier.

Les peshmergas kurdes ont réussi hier à reprendre le secteur de Qaraj, au sud-est de Mossoul. Youssef Boudlal/Reuters

L'État islamique (EI, ex-Daech) a lancé un nouvel assaut pour s'emparer de la principale raffinerie de l'Irak, à Baïji, à 200 km au nord de Bagdad, et les combats se poursuivaient toujours hier soir entre les islamistes et les forces gouvernementales et kurdes.
De leur côté, les forces kurdes sont parvenues à reprendre hier le secteur de Qaraj, au sud-est de Mossoul. « Nous avons lancé une attaque ce matin sur les positions des combattants de l'EI » dans le secteur de Qaraj, forçant à la fuite les jihadistes après deux heures de combat, a indiqué le colonel peshmerga Salim al-Sorchi. La veille, au moins 20 personnes ont été tuées et 65 blessées dans l'explosion quasi simultanée de trois voitures piégées dans la ville de Kirkouk, où sont présentes les forces irakiennes et kurdes.
À Bagdad, le pouvoir tentait toujours d'apaiser les tensions confessionnelles attisées par une attaque ayant fait 70 morts vendredi dernier contre une mosquée sunnite dans la région de Diyala et qui avait entraîné des heurts entre sunnites et chiites. Le Premier ministre désigné Haïdar al-Abadi a d'ailleurs appelé ses concitoyens « à resserrer les rangs pour empêcher les ennemis de l'Irak de provoquer des troubles ». L'attaque, perpétrée par des miliciens chiites, risque d'accroître la colère de la minorité sunnite envers le gouvernement à majorité chiite qui a besoin de sa coopération dans son combat contre l'EI, et compliquer davantage les tractations en vue de former un gouvernement d'union. La première tâche du nouveau gouvernement sera de stopper l'avancée des jihadistes, réputés pour leurs exactions, en particulier contre les chrétiens et les yazidis, déplacés par dizaines de milliers début août dans le nord du pays.
Sur le plan diplomatique, le ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari a appelé hier la communauté internationale à aider son pays, qui fait face depuis le 9 juin à une offensive de l'EI. L'Irak « a besoin d'aide et de soutien de la part de tout le monde, (...) de toutes les forces contre le terrorisme », mais pas sous la forme de troupes, car « les hommes combattants ne manquent pas », a déclaré le diplomate lors d'une conférence de presse. Son homologue iranien Mohammad Javad Zarif, en visite à Bagdad pour deux jours et qui s'exprimait à ses côtés, a assuré Bagdad de l'aide son pays, mais démenti toute présence de soldats iraniens en Irak. « Nous coopérons et travaillons (...) avec le gouvernement irakien et avec le gouvernement kurde pour repousser ce groupe », a affirmé M. Zarif. « Mais nous ne croyons pas que (les gouvernements kurde et irakien) aient besoin de la présence de soldats iraniens » pour le contrer, a-t-il ajouté. Cependant, la mort fin juillet d'un pilote iranien dans des combats en Irak et la présence d'avions de combat venus probablement d'Iran semblent indiquer, selon des experts, une implication plus directe de la République islamique chez son voisin. M. Zarif, dont le pays est un allié du régime syrien, a également appelé à davantage d'efforts internationaux pour lutter contre le groupe radical. L'EI « est en train de commettre des actes horrifiants de génocide et des crimes contre l'humanité » et « doit être stoppé par la communauté internationale et par tous les pays de la région », a-t-il plaidé.

(Source : AFP)

L'État islamique (EI, ex-Daech) a lancé un nouvel assaut pour s'emparer de la principale raffinerie de l'Irak, à Baïji, à 200 km au nord de Bagdad, et les combats se poursuivaient toujours hier soir entre les islamistes et les forces gouvernementales et kurdes.De leur côté, les forces kurdes sont parvenues à reprendre hier le secteur de Qaraj, au sud-est de Mossoul. « Nous...

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