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Économie - Finance

Scandale Espirito Santo : Crédit suisse reconnaît avoir créé trois véhicules de placement

Fabrice Coffrini/AFP/Getty

La banque Crédit suisse a reconnu hier avoir créé trois véhicules de placement (SPV) à la demande de la banque portugaise Banco Espirito Santo (BES), sauvée de la faillite début août par Lisbonne.
La banque réagit ainsi à un article publié lundi par le Wall Street Journal, selon lequel une banque suisse avait joué un rôle dans l'affaire Espirito Santo, qui a secoué la place financière portugaise ces derniers mois.
Dans son communiqué cité par l'AFP, le Crédit suisse écrit avoir créé trois véhicules aux noms évocateurs, appelés Top Renda (Top rendement), EuroAforro (Euro Épargne) Investments et Poupanca Plus (Économies Plus) Investments.
« Ces véhicules de placement spécifiques (SPV) ont été crées à la demande de la banque Espirito Santo (BES) en 2001 et 2002, le Crédit suisse a agi en tant que courtier et a participé à l'émission de ces valeurs », ajoute la banque. Crédit suisse indique par ailleurs qu'il n'a, à « aucun moment, distribué, vendu » ces SPV.
« Le Crédit suisse ne sait pas à qui ces produits ont été distribués par la BES, ses succursales ou ses filiales », ajoute le communiqué.
La banque indique également n'être pas concernée par le quatrième SPV cité dans l'article du Wall Street Journal, appelé EG Premium.
Ces SPV sont au centre d'une enquête menée au Portugal, pour leur rôle supposé dans la déconfiture du groupe Espirito Santo, le plus grand conglomérat du Portugal. Il s'agit de produits de placement, qui ont été vendus aux clients de la banque BES, qui ne savaient pas ce qu'ils contenaient.
Selon le Wall Street Journal, de nombreux clients « n'auraient pas réalisé que ces véhicules étaient truffés d'emprunts émis par les différentes sociétés du groupe Espirito Santo, et auraient apparemment servi de mécanisme pour financer l'empire familial ».
Le journal américain a aussi écrit que ces SPV sont « contrôlés au moins en partie » par une société financière de Lausanne, appelée Eurofin.
La société lausannoise a vigoureusement démenti lundi ces informations du Wall Street Journal.
Dans un communiqué publié à Lausanne, Eurofin ajoute qu'il « n'aurait jamais agi comme responsable d'investissement, conseiller ou agent de placement de ces produits financiers de Crédit suisse ».
Eurofin est une société fondée en 1999, par des actionnaires privés et est dirigée par M. Alexandre Cadosch, un ancien diplômé de l'École hôtelière de Lausanne. La société emploie quelque 80 personnes. Entre 2004 et 2009, le groupe Espirito Santo y détenait une participation minoritaire de 20 %.
Selon le journal suisse Le Temps, la richissime famille Espirito Santo a créé sa société financière en Suisse, après la révolution des Œillets en 1974, qui a fait tomber le régime Salazar.
Les représentants de 3 des 5 branches de la dynastie familiale ont ouvert un bureau dans la région de Lausanne, pour gérer la fortune offshore de la famille.
Dans les années 80, avec l'arrivée des sociaux-démocrates au pouvoir à Lisbonne, la famille Espirito Santo conserve sa société de gestion du patrimoine familial à Pully, près de Lausanne.
Cette société va obtenir en 1999 une licence bancaire et prendre le nom de Banque privée Espirito Santo (BPES).
À la fin de l'année 2013, cette banque, spécialisée dans la gestion de fortune, gérait 5 milliards de francs suisses (4 milliards d'euros), confiés par de riches clients.
Le 23 juillet dernier, le groupe familial portugais Espirito Santo a vendu la majeure partie des activités de la BPES à la banque suisse privée Compagnie bancaire helvétique (CBH), contrôlée par la famille Benhamou, pour un montant non dévoilé.
La CBH, basée à Genève, est une banque privée indépendante, fondée en 1975. Elle se concentre sur une activité unique, la gestion de patrimoine, destinée à une clientèle privée et institutionnelle.
En 2013, son bénéfice net a atteint 11,2 millions de francs suisses (9,2 millions d'euros) (+12 %). La banque a des bureaux à Genève, Saint-Moritz, Zurich, Nassau, Londres et Tel-Aviv. Fin 2013, la banque gérait 4,3 milliards de francs suisses.

La banque Crédit suisse a reconnu hier avoir créé trois véhicules de placement (SPV) à la demande de la banque portugaise Banco Espirito Santo (BES), sauvée de la faillite début août par Lisbonne.La banque réagit ainsi à un article publié lundi par le Wall Street Journal, selon lequel une banque suisse avait joué un rôle dans l'affaire Espirito Santo, qui a secoué la place...

commentaires (1)

Un vulgaire et inadmis remake d'investissement du genre des fonds de placements de Subprime. Ce n'est vraiment pas permis que des banques suisses n'assortissent pas de tels produits de drapeaux rouges - investissements ultras risques, meme si elles ne font que structurer ces produits.

Bibette

13 h 17, le 20 août 2014

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Commentaires (1)

  • Un vulgaire et inadmis remake d'investissement du genre des fonds de placements de Subprime. Ce n'est vraiment pas permis que des banques suisses n'assortissent pas de tels produits de drapeaux rouges - investissements ultras risques, meme si elles ne font que structurer ces produits.

    Bibette

    13 h 17, le 20 août 2014

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