L'épidémie d'Ebola s'étend inexorablement en Afrique de l'Ouest, en particulier au Liberia et en Sierra Leone, a relevé hier l'Organisation mondiale de la santé (OMS), alors que l'épidémie a fait au moins 1 229 morts, selon le dernier bilan de l'OMS arrêté au 16 août.
À Monrovia, capitale du Liberia qui est le plus touché, l'inquiétude provoquée par la disparition des patients d'un centre d'isolement attaqué pendant le week-end par des habitants en colère est un peu retombée après leur localisation. « Les 17 patients qui ont fui le centre pour malades d'Ebola ont tous été retrouvés. Ils se sont rendus à pied d'eux-mêmes à l'hôpital JFK », le principal établissement du pays, a déclaré le ministre de l'Information Lewis Brown. « À présent, nous essayons de retrouver tous les contacts que ces 17 personnes ont pu avoir. Ceux qui ont pris d'assaut le centre sont peut-être en danger d'exposition à la maladie », a-t-il précisé. Les responsables du quartier se sont engagés à faire du porte-à-porte pour les inviter à consulter en cas de symptômes, a-t-il ajouté. Par ailleurs, « trois médecins (libériens) qui ont reçu le médicament expérimental ZMapp réagissent au traitement », a indiqué M. Brown. Ce sérum expérimental américain a été livré à Monrovia la semaine dernière.
Le Liberia est le pays le plus touché en raison d'une conjonction d'éléments défavorables : l'épidémie se passe essentiellement dans le district de Monrovia, densément peuplé et, surtout, le pays souffre d'un manque flagrant de médecins. L'OMS, qui a décrété le 8 août une urgence de santé publique mondiale et recommandé des mesures d'exception dans les pays affectés, a discerné quelques lueurs d'espoir en Guinée, d'où est partie l'épidémie, ainsi qu'au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique. « Il y a des signes encourageants dans ces deux pays », a déclaré une porte-parole de l'OMS, Fadela Chaïb. En Guinée, elle a relevé certaines mesures « efficaces », même si l'épidémie n'est pas encore « contrôlée ».
(Source : AFP)
commentaires (0)
Commenter