Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Deux gendarmes libérés par les jihadistes à Ersal

"Tous les militaires vont bien et nous allons œuvrer pour leur libération le plus tôt possible", affirme cheikh Moustapha Houjeiry.

L'armée libanaise déployée dans la ville sunnite de Ersal, dans la Békaa. REUTERS/Hassan Abdallah

Deux agents des Forces de sécurité intérieure (FSI) qui étaient retenus en otage par le Front al-Nosra (branche d'el-Qaëda en Syrie) dans le jurd de Ersal ont été remis dimanche à la délégation des ulémas musulmans puis transférés au siège des services de renseignements de l'armée à Ras Baalbeck, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

La délégation des cheikhs sunnites intervient en tant que médiateur entre l'Etat libanais et les jihadistes sunnites qui ont combattu l'armée à Ersal entre le 2 et le 6 août et retiennent toujours en otage une vingtaine de soldats et d'agents des FSI depuis leur retrait de cette localité de la Békaa, frontalière de la Syrie.

Dans une déclaration à la chaîne al-Jadeed, cheikh Moustapha Houjairy, membre du Comité des ulémas musulmans, a affirmé que "les efforts se poursuivent en vue de la libération des militaires encore détenus dans le jurd de Ersal". "Tous les militaires vont bien et nous allons œuvrer pour leur libération le plus tôt possible", a-t-il assuré, soulignant qu'"aucune condition n'a été posée par les ravisseurs pour la libération de deux agents des FSI".

Pour relâcher les militaires qu'ils tiennent en otage, les jihadistes réclament la libération de prisonniers islamistes dont Imad Ahmad Jomaa, présenté par certains comme étant affilié au Front al-Nosra et par d'autres comme ayant prêté allégeance à l'Etat islamique, et dont l'arrestation a déclenché les combats meurtriers à Ersal.

A cette première requête formulée par l'EI, la réponse à peine voilée de l'Etat libanais n'a pas tardé à venir. Jeudi, près de 50 jihadistes syriens ont été inculpés par la justice militaire d'avoir voulu prendre le contrôle d'une partie du Liban pour y créer un émirat islamique. Le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Sakr Sakr, leur a également reproché d'avoir "tué ou tenté de tuer des militaires et des civils et d'avoir endommagé des équipements militaires, des propriétés publiques et privées". Le dossier a été transmis au juge d'instruction et les jihadistes risquent la peine de mort.

Outre les détenus islamistes de Roumieh, les preneurs d'otages réclament en contrepartie de la libération des militaires que les réfugiés syriens soient traités de manière convenable et que les aides, provisions et soins médicaux leur soient assurés. Ils ont également exigé que les blessés dans les affrontements avec l'armée, dont plusieurs combattants des leurs, soient transférés dans "d'autres hôpitaux" – entendre les hôpitaux tenus par des islamistes à Ersal – "par peur qu'ils ne soient liquidés", dans une réaction de vengeance.

Le conflit en Syrie a exacerbé les divisions et les tensions confessionnelles au Liban. Les sunnites sont en faveur de leurs coreligionnaires qui se battent contre le régime, tandis que les chiites, emmenés par le Hezbollah qui combat auprès de l'armée syrienne, sont partisans du président Bachar el-Assad.

 

Lire aussi
Daech fait monter les enchères : libération des détenus islamistes et protection des réfugiés

Après Ersal, Qaa et Ras Baalbeck traversent l'époque la plus difficile de leur histoire

Washington et Londres au secours de l'armée libanaise pour combattre le terrorisme

Deux agents des Forces de sécurité intérieure (FSI) qui étaient retenus en otage par le Front al-Nosra (branche d'el-Qaëda en Syrie) dans le jurd de Ersal ont été remis dimanche à la délégation des ulémas musulmans puis transférés au siège des services de renseignements de l'armée à Ras Baalbeck, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).
La...

commentaires (3)

DU TROC ? OU DU TRAC ?

LA LIBRE EXPRESSION

16 h 33, le 18 août 2014

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • DU TROC ? OU DU TRAC ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 33, le 18 août 2014

  • Quelle est la contre partie,Mr le cheikh?

    Chantal.stichelmans

    23 h 06, le 17 août 2014

  • Une libération à compte gouttes , mieux que rien .

    Sabbagha Antoine

    17 h 22, le 17 août 2014

Retour en haut