Rechercher
Rechercher

À La Une - Proche-Orient

Les hostilités reprennent à Gaza : cinq morts déjà

Israël assure limiter pour l'instant son action à des frappes.

Après trois jours de trêve et de négociations indirectes au Caire, la bande de Gaza est redevenue base de lancement de roquettes palestiniennes et cible de frappes israéliennes, un mois après le début d'hostilités qui ont fait plus de 1.950 morts, en très grande majorité des civils palestiniens. AFP PHOTO / MAHMUD HAMS

Les armes ont recommencé à parler vendredi dans la bande de Gaza et fait au moins cinq morts, dont un enfant de 10 ans, l'armée israélienne ayant repris ses frappes en représailles à des tirs de roquettes.

Après trois jours de trêve et de négociations indirectes au Caire, la bande de Gaza est redevenue base de lancement de roquettes palestiniennes et cible de frappes israéliennes, un mois après le début d'hostilités qui ont fait plus de 1.950 morts, en très grande majorité des civils palestiniens.

Dans la soirée, les Etats-Unis ont dit espérer qu'un cessez-le-feu intervienne "dans les prochaines heures", tout en regrettant que le Hamas "continue à formuler des exigences maximalistes".

Les combattants palestiniens ont lancé au moins 40 roquettes sur Israël, a rapporté l'armée. Certaines ont été interceptées, la plupart ont atteint des zones non-urbanisées. Mais l'une d'elles a fait deux blessés légers, un civil et un soldat.

Le gouvernement a alors demandé à l'armée de "riposter vigoureusement", et Israël a mené 51 raids aériens, selon l'armée. L'un d'eux a coûté la vie à un enfant de 10 ans et blessé au moins six autres personnes dans le nord de la ville de Gaza, selon les secours locaux.
Dans le sud de l'enclave, un raid a fait trois morts et six blessés près de Khan Younès et un jeune homme a été tué près de Rafah.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est déclaré vendredi "profondément déçu" de cette rupture du cessez-le-feu à Gaza et a "condamné les nouveaux tirs de roquettes sur Israël".
La bataille a cependant semblé se limiter à ces échanges de projectiles, sans avoir recouvré l'intensité des jours précédant le cessez-le-feu, mais sans permettre de préjuger de son évolution.

Israéliens et Palestiniens se rejettent la responsabilité
L'armée israélienne, qui a retiré mardi matin ses troupes de la bande de Gaza après avoir annoncé la destruction des tunnels du Hamas, a assuré limiter pour l'instant son action à des frappes.

Pour autant, des colonnes de Gazaouis en voiture, en charrette ou à pied, les bras encombrés de sacs de nourriture ou de linge, ont repris le chemin des refuges.

 

(Reportage : A Gaza, les déplacés prennent de nouveau la fuite)


 Côté israélien, l'armée a réinstauré les dispositions de défense passive qu'elle avait levées à la faveur du cessez-le-feu. Les rassemblements de plus de 500 civils dans les villes à moins de 40 kilomètres de la bande de Gaza sont à nouveau interdits et les activités sont interdites dans les jardins d'enfants dépourvus d'abris contre les bombes.

Israéliens et Palestiniens se rejettent la responsabilité de l'échec des négociations.
"On n'a eu aucune réponse de la part des Israéliens à aucune des exigence palestiniennes", a regretté Sami Abou Zouhri, un porte-parole du Hamas à Gaza. "L'occupant (israélien) est entièrement responsable de ce qui va se passer".
Selon un responsable israélien, Israël a dit au médiateur égyptien qu'il était "disposé à prolonger le cessez-le-feu de 72 heures, avant que le Hamas ne viole la trêve".
La question d'une levée du blocus imposé par Israël à l'enclave palestinienne semblait cruciale.

 

(Lire aussi : Le blason du Hamas redoré par la guerre, mais pour combien de temps ?)

 

Pas de discussion sous les bombes
La levée de ce blocus qui asphyxie Gaza depuis 2006 est une exigence primordiale des Palestiniens et une préoccupation capitale des Israéliens qui craignent l'entrée à Gaza d'hommes et de matériels pouvant lui nuire.

Le flou régnant sur une poursuite ou non des discussions au Caire rendait aléatoire tout pronostic sur la suite des événements. "Israël ne négociera pas sous les bombes", a dit un responsable sous couvert de l'anonymat.

De l'autre côté, les déclarations des intermédiaires égyptiens et des Palestiniens donnaient à supposer que tout n'était pas complètement fini. "Nous restons assis ici pour parvenir à un accord final afin de restaurer les droits de notre peuple", a dit au Caire Azzam al-Ahmed, le chef de la délégation palestinienne.

 

(Lire aussi : Majed Bamya à « L’OLJ » : Nous sommes tous les enfants d’une Nakba qui continue, de Gaza au Liban)


Dans le même temps, en Cisjordanie, un Palestinien de 19 ans a été tué par des soldats lors d'une manifestation contre l'offensive à Gaza près de la colonie de Psagot, près de Ramallah.
Plus au Sud, des dizaines de Palestiniens de Cisjordanie ont été blessés vendredi, dont deux à balles réelles, par les forces de sécurité israéliennes lors d'une autre manifestation à Hébron, selon les secours palestiniens.
Et en Jordanie, des dizaines de milliers de personnes se sont réunies vendredi à l'appel de l'opposition islamiste pour célébrer "la victoire de Gaza" en brandissant les couleurs du Hamas.

L'opération "Bordure protectrice" déclenchée le 8 juillet par Israël pour tenter d'anéantir les capacités militaires du Hamas a tué au moins 1.898 Palestiniens, dont des centaines d'enfants, selon les secours palestiniens. Côté israélien, 64 soldats et trois civils ont péri.

 

Lire aussi
Pourquoi bombarder les civils ?, la tribune de Ian Buruma

Jugeant "indéfendable" la politique de Londres sur Gaza, une secrétaire d'État prend une décision radicale

Les armes ont recommencé à parler vendredi dans la bande de Gaza et fait au moins cinq morts, dont un enfant de 10 ans, l'armée israélienne ayant repris ses frappes en représailles à des tirs de roquettes.Après trois jours de trêve et de négociations indirectes au Caire, la bande de Gaza est redevenue base de lancement de roquettes palestiniennes et cible de frappes...

commentaires (2)

Je ne comprends pas ? Je croyais le Hamas vainqueur, les palestiniens defilant dans la rue, drapeau en tête et criant "Victoire". Si victoire il y a, pourquoi continuer à tirer des roquettes ? Gaza est pratiquent détruit, il y a eu 1900 morts et plus de 6.000 blessés, cela ne suffit aux "grands chefs" du Hamas et des unités combattantes ? Le tir de roquettes n'apportera aucune paix Si Israël envahit Gaza, les dégâts seront encore lourds tant sur le plan humain et matériel. Ils sont fous ! Etre jusqu'au boutiste négligeant la vie et la misère de leur peuple, il faut vraiment complètement inconscients et irresponsables La seule solution : l'arrêt des combats et la négociation raisonnable

FAKHOURI

15 h 18, le 08 août 2014

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Je ne comprends pas ? Je croyais le Hamas vainqueur, les palestiniens defilant dans la rue, drapeau en tête et criant "Victoire". Si victoire il y a, pourquoi continuer à tirer des roquettes ? Gaza est pratiquent détruit, il y a eu 1900 morts et plus de 6.000 blessés, cela ne suffit aux "grands chefs" du Hamas et des unités combattantes ? Le tir de roquettes n'apportera aucune paix Si Israël envahit Gaza, les dégâts seront encore lourds tant sur le plan humain et matériel. Ils sont fous ! Etre jusqu'au boutiste négligeant la vie et la misère de leur peuple, il faut vraiment complètement inconscients et irresponsables La seule solution : l'arrêt des combats et la négociation raisonnable

    FAKHOURI

    15 h 18, le 08 août 2014

  • PLUS BÊTES QUE çA... DU JAMAIS VU ! SI VOUS NE VOUS BATTEZ PAS JUSQU'À LA FIN AVEC LE SLOGAN/EMBLÈME "LA LIBERTÉ OU LA MORT" ET SI VOUS FAITES DES COMPROMIS TOUS LES JOURS ET VOUS LES DÉSAVOUEZ PAR LA SUITE, AU PRIX DE CENTAINES DE NOUVEAUX TUÉS DU PEUPLE PALESTINIEN, VOUS N'ÊTES PAS DES CHEFS... MAIS DES NICCHEFS !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 41, le 08 août 2014

Retour en haut