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À La Une - Liban

Des centaines de réfugiés syriens ayant quitté Ersal pour la Syrie refoulés à la frontière

Selon le HCR, les réfugiés "ont choisi de partir de leur plein gré".

Des centaines de réfugiés syriens établis à Ersal, une localité sunnite située à la lisière avec la Syrie, se dirigeaient jeudi vers le poste-frontière de Masnaa pour rentrer chez eux. AFP PHOTO/JOSEPH EID

Au moins 1.700 Syriens réfugiés dans la localité libanaise de Ersal, dans la Békaa, théâtre de combats meurtriers entre l'armée et des jihadistes, rentraient jeudi dans leur pays, a affirmé à l'AFP une religieuse impliquée dans cette opération.

Un responsable des services de sécurité libanais a indiqué de son côté que plus de 1.500 réfugiés établis à Ersal, une localité sunnite située à la lisière avec la Syrie, se dirigeaient vers le poste-frontière de Masnaa pour rentrer chez eux.

Il s'agit du mouvement le plus massif de réfugiés syriens vers leur pays d'origine depuis le début du conflit syrien en mars 2011.

 

L'Agence nationale d'information (Ani, officielle) a néanmoins rapporté en fin de soirée que les quelques centaines de réfugiés, arrivés au poste-frontière de Masnaa, ont fait demi-tour et se sont dispersés en territoire libanais. Selon l'agence, les raisons pour lesquelles ils ont été refoulés est leur entrée au Liban de façon illégale.

D'ailleurs, le directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, a indiqué dans une déclaration à la LBC que "tout réfugié syrien dont la situation est légale peut quitter le Liban vers la Syrie à travers le poste-frontière de Masnaa". "Tout réfugié entré illégalement en territoire libanais doit régler sa situation avant de pouvoir partir", a-t-il ajouté.

 

Environ 47.000 Syriens sont réfugiés depuis des mois à Ersal, après avoir fui les combats entre régime syrien et rebelles dans la région de Qalamoun, sur l'autre versant de la frontière. Ils ont été pris au piège des affrontements de samedi à mercredi entre l'armée libanaise et des groupes jihadistes venus de Syrie.

 

(Lire aussi: Les jihadistes auraient quitté Ersal avec les otages)



Au moins "1.700 hommes, femmes et enfants ont quitté les environs de Ersal pour la Syrie", avait affirmé dans la journée à l'AFP sœur Agnès, une religieuse proche du régime syrien. "Ils sont presque tous originaires de Qalamoun et notamment de Qara", a ajouté la religieuse, elle-même supérieure d'un monastère dans cette localité syrienne.

Sœur Agnès, impliquée dans le passé dans des médiations entre régime et rebelles, a précisé que "les autorités libanaises ont facilité les formalités de sortie pour les réfugiés" entrés au pays de manière illégale.
De même, le régime de Damas "n'a opposé aucun obstacle à leur retour".

Le religieuse indique qu'au moins 3.000 autres réfugiés à Ersal ont demandé à retourner en Syrie. D'après elle, ces milliers de personnes avaient fait appel à elle il y a un mois pour rentrer chez eux, mais "les formalités étaient compliquées en raison de la présence de jeunes qui n'ont pas fait leur service militaire".
Mais les combats à Ersal "ont précipité les choses" en rendant possible la régularisation des papiers.

 

(Repère : Le Liban dans l'engrenage du conflit syrien)

 

Le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) a indiqué à l'AFP être présent à la frontière pour venir en aide à ces réfugiés qui "ont choisi de partir de leur plein gré".

Dans le village chiite de Laboué, limitrophe de Ersal, le correspondant de l'AFP a vu des hommes, des femmes et des enfants avec leurs matelas et leurs affaires à bord d'une trentaine de camions et d'une quinzaine de bus se dirigeant vers la frontière.
Les habitants de Laboué ont conspué ces réfugiés sunnites qui passaient dans leur localité, leur faisant des doigts d'honneur et criant: "vous voulez la liberté, eh bien rentrez chez vous".

Le Liban est profondément divisé entre les sunnites soutenant leur coreligionnaires de l'autre côté de la frontière qui forment la majorité de la rébellion et les chiites qui sont en faveur du régime de l'alaouite Bachar el-Assad, religion dérivée du chiisme.

Dans la plus dangereuse flambée de violences au Liban liée au conflit syrien, au moins 17 soldats et des dizaines de jihadistes et de civils ont péri en six jours de combats à Ersal.

 

Lire aussi
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Au moins 1.700 Syriens réfugiés dans la localité libanaise de Ersal, dans la Békaa, théâtre de combats meurtriers entre l'armée et des jihadistes, rentraient jeudi dans leur pays, a affirmé à l'AFP une religieuse impliquée dans cette opération.Un responsable des services de sécurité libanais a indiqué de son côté que plus de 1.500 réfugiés établis à Ersal, une...

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La politique d'epuration ethnique du regime Assado/Poutinien/Hezbollahi : reffouler les sunnites syriens au Liban. Et le Liban de se peupler de plus en plus de sunnites s'il est tenu compte du million et demi de refugies syriens a majorite sunnite! Quelle gloire pour notre Hezbollah Chiite! Le retour du boomerang!

Bibette

12 h 04, le 08 août 2014

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Commentaires (1)

  • La politique d'epuration ethnique du regime Assado/Poutinien/Hezbollahi : reffouler les sunnites syriens au Liban. Et le Liban de se peupler de plus en plus de sunnites s'il est tenu compte du million et demi de refugies syriens a majorite sunnite! Quelle gloire pour notre Hezbollah Chiite! Le retour du boomerang!

    Bibette

    12 h 04, le 08 août 2014

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