Le seul « isme »...
Le seul « isme » auquel j'adhère c'est le « libanisme » : une foi, irrationnelle parfois mais absolue, en un pays qui associe dans son hymne la plume et l'épée.
Un pays message, certes, mais surtout antithèse du fanatisme, de l'obscurantisme et de tous les « ismes » destructeurs.
Un pays riche d'une histoire plusieurs fois millénaire, porteuse d'alphabet, de culture et d'esthétisme.
Enfin et surtout un pays projet d'avenir, que l'on se doit d'immuniser contre la médiocrité avoisinante par la proclamation de sa neutralité (du latin « ne uter » : ni l'un ni l'autre).
Adib M. BASBOUS
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Noun !
Cette lettre sonne soudain comme un glas. Elle résonne comme la mort de la tolérance, le retour en arrière de plusieurs siècles. Le monde musulman acceptera-t-il cette violence faite à leur religion ? Laissera-t-il ce nouvel extrémisme venir à bout de siècles de lumières ? Où sont-ils, ces musulmans que nous avons connus à la pointe du progrès ? Sont-ils de connivence ? Sont-ils paralysés par la peur ? Pourquoi ne s'insurgent-ils pas contre ce retour féroce de la haine de l'autre ? On voit des timides mim affichés sur les résaux sociaux, mais le refus du noun doit venir de plus haut : il doit venir de la tête pour que le corps suive, il doit venir aussi de nos chefs de l'Église tout autant que des autorités musulmanes. Il est des moments. Les prières seules ne suffisent plus.
Dolly TALHAMÉ
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Citoyen mécontent
Internet dix fois moins cher mais dix fois moins rapide : tel est le constat que fait chaque citoyen en ouvrant son ordinateur. L'électricité elle aussi reste timide, et pour ceux qui passent l'été à la montagne, retour aux dîners aux chandelles pour revivre des nuits nostalgiques. L'eau est presque inexistante et même les ruisseaux sont secs. À se demander comment et d'où les camions-citernes se procurent cette denrée rare devenue plus chère que le pétrole. Réfugiés dans la capitale, si l'appartement est légalement occupé et s'il n'abrite pas moins de quinze personnes, ou bien dans les maisons de villégiature, l'occupation est effectuée sans que les protestations puissent porter. Enfin, le plus effarant est dans le vide politique : pas de président de la République, des députés incapables de s'acquitter de leurs devoirs les plus élémentaires. Serons-nous un jour un peuple unifié pour se soulever ? Rêvons.
Antoine SABBAGHA
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Le lac Nelson-Mandela
S'il vivait toujours, Nelson Mandela aurait eu 96 ans le 18 juillet. En prévision du 100e anniversaire en 2018, et du 160e anniversaire de la « découverte du lac Victoria en Afrique orientale », je suggère que les trois pays le ceinturant – le Kenya, l'Ouganda, la Tanzanie – le rebaptisent « Nelson-Mandela », en hommage à cette grande figure de proue africaine. Quatre années devraient être amplement suffisantes pour négocier ce changement.
Je m'étonne en passant que le deuxième plus grand lac d'eau douce du monde, « découvert » et dénommé ainsi par le Britannique John Hanning Speke en 1858, en l'honneur de la reine Victoria, n'ait pas encore officiellement recouvré son ancien nom, « Nyanza » (la « grande masse d'eau »), ou été rebaptisé.
Il en va de même des spectaculaires chutes Victoria, en Afrique australe, « découvertes » et dénommées ainsi par le Britannique David Livingstone en 1855, qu'enserrent la Zambie et le Zimbabwe, à mi-chemin entre les villes de... Livingstone et... Victoria Falls. Avant cette « découverte », déjà, les Nguni les avaient dénommées « Mosi-oa-Tunya » (la « fumée qui tonne »).
Sylvio LE BLANC
Montréal (Québec)
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