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Cinema- - Entre parenthèses

Ras le pied

On en portait tous en été. Sans penser leur donner un nom spécifique. À la plage, à la salle de bains, dans les centres balnéaires. Ce qu'on appelait communément « Abou Issba3 », ou le papa orteil, était une sorte de sandales populaires qui séparaient le gros orteil du reste et rassemblaient tous les âges et toutes les couches de société. La midinette, la bimbo à la plage de tous les saints (Saint-Simon, Saint-Michel et autres), tous seins dehors, le pêcheur ou l'ouvrier en chaussaient. C'était sans savoir qu'un jour ces sandalettes en plastique et de toutes les couleurs allaient être promues. Promues japonisantes avec un attribut nouveau « tong », ou encore exotiques avec un souffle de La Havane. Quentin Tarantino le fétichiste, l'amoureux des pieds se serait pâmé à leur vue.
Ce fait nouveau allait-il diviser la société en deux ? Ceux qui les arborent (« en tous chemins, en tous lieux ») et ceux qui se sont arrêtés à l'âge d'Abou Isbaa3. Alors à ceux-là qui font le paon tout en les exhibant, rappelons-leur que ces sandalettes avaient leurs « ancêtres », tout aussi jolies et confortables. Il ne suffit pas d'une signature pour assigner une fonction à de simples souliers. On en aurait même vu durant la Coupe du monde de foot, on en trouvait même à l'effigie de tous les drapeaux dans les détergents. Alors chanterez-vous l'hymne de La Havane, du Japon ou simplement l'Internationale? À vous de choisir.

On en portait tous en été. Sans penser leur donner un nom spécifique. À la plage, à la salle de bains, dans les centres balnéaires. Ce qu'on appelait communément « Abou Issba3 », ou le papa orteil, était une sorte de sandales populaires qui séparaient le gros orteil du reste et rassemblaient tous les âges et toutes les couches de société. La midinette, la bimbo à la plage de tous...

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