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Liban - Liban

Deir el-Ahmar souffre d’une grave pénurie d’eau

La situation dans la localité frôle la catastrophe.

Photo AFP

La pénurie d'eau se fait ressentir à Deir el-Ahmar, où la population des quatorze villages que regroupe la localité est privée d'eau potable et d'irrigation. Les réserves des lacs artificiels dans cette région ont en fait été épuisées assez tôt et la localité ne dispose pas d'autres ressources hydrauliques, le débit des sources d'eau naturelle ayant baissé et les puits artésiens ne fonctionnant plus pour des raisons multiples.
Voyant venir la catastrophe, il y a près d'un mois, les habitants de la localité avaient adressé une lettre au ministre de l'Énergie et des Ressources hydrauliques, Arthur Nazarian, lui expliquant les difficultés qu'ils rencontrent à ce niveau. Ils avaient insisté sur la nécessité d'entretenir les puits qui existent et de les munir des équipements nécessaires pour les faire fonctionner. Ils avaient même proposé un système de rationnement.

 

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Restés sans réponse, les habitants de Deir el-Ahmar avaient alors demandé à l'évêque maronite du diocèse de Baalbeck-Deir el-Ahmar, Mgr Semaan Atallah, d'intervenir. Ce dernier s'était ainsi rendu au siège de l'Office des eaux de la Békaa où il s'était longuement entretenu avec le responsable Maroun Moussallem. « Il s'était dit prêt à couvrir les frais nécessaires » pour réhabiliter le puits de Mar Youssef, qui se trouve au couvent, a expliqué à l'Agence nationale d'information Mgr Atallah. « Ce puits a été longuement fermé parce que son eau n'était pas potable ni même bonne à l'usage domestique, a-t-il ajouté. Nous avons décidé de le rouvrir et d'examiner son eau de nouveau, d'autant qu'il pourrait subvenir aux besoins de Deir el-Ahmar. »
Soulignant qu'il y a plusieurs mois, il avait mis en garde contre une catastrophe et appelé les responsables de la région à prendre les mesures nécessaires pour faire face au problème, Mgr Atallah a rappelé que « les habitants de Deir el-Ahmar vivent principalement de l'agriculture ».

 

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Dénonçant le laxisme des responsables à suivre les dossiers vitaux pour la population locale, Mgr Atallah a démenti les rumeurs selon lesquelles « la crise de l'eau serait provoquée à Deir el-Ahmar par les propriétaires des puits artésiens ». Il a affirmé que ces derniers « rendent un grand service à la population notamment durant la saison de sécheresse ». Mgr Atallah a également dénoncé la fermeture des puits que possède l'État.
Interrogé sur le « puits de Aïn Daher » dont l'eau suffira à subvenir aux besoins de toute la région, l'évêque a expliqué que « pour pouvoir profiter de cette eau, il faudrait envisager un projet d'investissement de plusieurs milliards de livres libanaises ». Il a noté que plusieurs études ont été élaborées dans ce sens, mais l'exécution se fait attendre.


Mgr Atallah a en outre mis l'accent sur « les conflits liés à l'eau entre les chrétiens et les musulmans de la région, comme entre les chrétiens eux-mêmes ».
Il convient de noter qu'il y a un mois, les travaux visant à refaire marcher le puits de Mar Youssef, dont l'eau est utilisable selon les derniers examens, ont été entamés. Mais jusqu'à présent, il ne couvre pas les besoins, même minimes, des habitants de Deir el-Ahmar. Les travaux avancent à pas de tortue. Une demande a été présentée, il y a deux jours, à l'Office des eaux de la Békaa pour assurer les canalisations et le générateur indispensables pour faire fonctionner le puits... au risque de voir les habitants mourir de soif.

 

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