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Liban - Sécurité

Les lanceurs de grenades contre les restaurants de Tripoli sous les verrous

La force mixte fait naître l'espoir d'un retour de l'ordre à Aïn el-Héloué. Des poursuites ont été par ailleurs engagées contre deux Français et un Saoudien pour appartenance à Daech.

Les familles des détenus de Roumieh réclament haut et fort la libération de leurs proches. Photo ANI

L'arrestation par l'armée de cinq extrémistes radicaux qui ont lancé à Tripoli des grenades contre des cafés et des restaurants et menacé des citoyens de la ville a été accueillie par la population avec un grand soulagement.
La nouvelle a été d'autant mieux reçue que les criminels ont sévi durant une semaine, blessant les propriétaires des commerces dont un homme de 70 ans et menaçant toute personne qui oserait vendre de la nourriture durant le jeûne du ramadan.
Toutefois, l'arrestation de la bande ne semble pas avoir eu un effet dissuasif pour le moment, puisqu'une autre bombe, sonore cette fois-ci, a été lancée hier près d'un café à Qobbé, dans la rue el-Arz. Les FSI ont immédiatement ouvert une enquête.
Par ailleurs, l'armée a précisé dans un communiqué avoir arrêté, toujours à Tripoli, un Soudanais, Adolphe Nicolas Naylok, et un Tunisien, Nader Ben Omar Ben Mohammad Birri, qui se trouvent au Liban de manière illégale. L'institution militaire a précisé par ailleurs avoir des doutes quant à leurs activités qui pourraient être de nature subversive, précise encore le texte. L'enquête se poursuit avec les deux détenus, sous la supervision de la justice.
Sur un autre plan, l'ancien directeur de la Sûreté, le général Jamil Sayyed, a dénoncé le « scandale sécuritaire et politique » relatif aux chefs des axes de Tripoli détenus à Roumieh. Ces derniers avaient révélé la veille l'existence d'un marché conclu entre eux et le courant du Futur, qui leur avait promis de les libérer le plus tôt possible s'ils se rendaient spontanément. Les chefs des axes ont également affirmé que les responsables au sein de ce courant les avaient soutenus et encouragés à combattre les Alaouites de Jabal Mohsen, a souligné M. Sayyed qui a rappelé au gouvernement son devoir de faire la lumière sur ces propos, invitant le parquet à ouvrir une enquête.
Hier, les familles des détenus de Tripoli ont sillonné les rues de la ville pour réclamer la libération de leurs fils et proches.
Sur un autre plan, le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Sakr Sakr, a engagé des poursuites contre 28 personnes, dont 7 détenus pour terrorisme, notamment deux Français et un Saoudien. Ces derniers ont été arrêtés dans les hôtels alors qu'ils préparaient des attentats. Ils sont accusés d'appartenir à Daech dans l'objectif d'exécuter des opérations terroristes à l'aide de ceintures d'explosifs et de voitures piégées dans des régions résidentielles à Beyrouth. Le dossier a été transféré au premier juge d'instruction, Riyad Abou Ghida.
Dans le cadre du même dossier, une source sécuritaire citée par le quotidien panarabe al-Hayat, a indiqué que les services de l'ordre ont réussi à surveiller les comptes Twitter à partir desquels des menaces ont été proférées à l'encontre des chrétiens et de leurs églises, au nom d'une organisation qui affirme être « Les Brigades des sunnites libres de Baalbeck ».
La source a indiqué que les origines des « tweets » se sont avérées être multiples, certains étant en provenance de Grande-Bretagne, d'autres de Jordanie, d'autres encore de Syrie. Le quotidien précise par ailleurs que les forces de l'ordre ont réussi à retrouver les noms des personnes qui seraient derrière ces messages, soulignant qu'elles vérifient pour l'instant l'authenticité des noms afin de s'assurer s'il ne s'agit pas de noms fictifs.
Entre-temps, les yeux sont rivés vers Aïn el-Héloué où une force mixte s'apprête à prendre les rênes de la sécurité dans le camp dès aujourd'hui. La force, qui compte près de 150 éléments armés chargés de veiller à la stabilité dans ces lieux, est formée de plusieurs factions palestiniennes, dont les factions islamistes. Il reste toutefois à voir dans quelle mesure cette force aura les coudées franches notamment dans les quartiers des fondamentalistes, dont celui d'al-Taware', une région généralement interdite à toute personne étrangère au cercle fermé des extrémistes.

L'arrestation par l'armée de cinq extrémistes radicaux qui ont lancé à Tripoli des grenades contre des cafés et des restaurants et menacé des citoyens de la ville a été accueillie par la population avec un grand soulagement.La nouvelle a été d'autant mieux reçue que les criminels ont sévi durant une semaine, blessant les propriétaires des commerces dont un homme de 70 ans...

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