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Liban

La proposition de Aoun défendue par les députés du CPL

L'initiative du général Michel Aoun a occupé la scène médiatique et politique. À peine annoncée, elle a aussitôt suscité des réactions de rejet de la part des figures chrétiennes du 14 Mars, alors que les députés du bloc du Changement et de la Réforme se sont chargés de l'expliquer et de la défendre. En tout cas, cette initiative a relancé le débat politique dans le pays.

Le député Hikmat Dib a ainsi estimé que les réactions des personnalités du 14 Mars montrent que ce camp souhaite « maintenir telle quelle l'injustice faite aux chrétiens et continuer à bafouer le principe du partenariat ». Selon lui, cela fait plus de 20 ans que les droits des chrétiens sont spoliés par des lois électorales injustes et par l'arrivée aux postes-clés de personnalités qui ne sont pas choisies par les chrétiens. « C'est comme si, a-t-il dit, on cherchait à asphyxier les chrétiens. » Il a ajouté qu'aujourd'hui, il y a une chance de redonner aux chrétiens leurs droits et il ne faudrait pas la laisser passer. Dib a annoncé que les députés du bloc comptent entreprendre une tournée auprès des différentes parties politiques pour expliquer cette initiative.


De son côté, le président de la commission parlementaire des Finances Ibrahim Kanaan a répondu à ceux qui posent des questions sur le timing de l'initiative en leur demandant s'il faut attendre 24 nouvelles années pour réagir, puisque, selon lui, l'injustice faite aux chrétiens remonte à l'accord de Taëf... Kanaan a aussi mis l'accent sur le fait que depuis cet accord, les lois électorales adoptées ont permis à seulement 17 députés chrétiens (sur 64) d'être élus par des voix chrétiennes. « Où est la démocratie dans cela ? » s'est-il écrié. Kanaan a aussi expliqué que l'initiative du CPL ne transforme pas le régime libanais en régime présidentiel, mais au contraire, il renforce les règles démocratiques et propose une solution radicale à la question latente de la spoliation des droits des chrétiens. Kanaan a encore rappelé que l'accord de Taëf prévoit le partage à égalité des sièges et des fonctions entre les chrétiens et les musulmans. Or la pratique des 24 dernières années a été totalement en contradiction avec l'accord de Taëf et, selon lui, il est temps de revenir au texte et à l'esprit de l'accord. Interrogé sur l'accusation de Farès Souhaid de vouloir transformer le Liban en « Marounistan » avec cette initiative, Kanaan a répondu : « Il faut nous estimer heureux que les pratiques des 20 dernières années ne l'aient pas transformé en Daechistan. »


Enfin, l'ancien vice-président de la Chambre Élie Ferzli a déclaré au sujet de l'initiative du général Aoun qu'elle mérite d'être discutée dans le cadre d'un débat national de fond. Après une visite à Aïn el-Tiné où il s'est entretenu avec le président Berry, Ferzli a affirmé que cette initiative doit être l'occasion « de remuer les eaux stagnantes et de ranimer les institutions tout en instaurant un dialogue national et en servant les intérêts des Libanais ».

 

 

L'initiative du général Michel Aoun a occupé la scène médiatique et politique. À peine annoncée, elle a aussitôt suscité des réactions de rejet de la part des figures chrétiennes du 14 Mars, alors que les députés du bloc du Changement et de la Réforme se sont chargés de l'expliquer et de la défendre. En tout cas, cette initiative a relancé le débat politique dans le pays.
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