Le leader du PSP, Walid Joumblatt, a été reçu hier à l'Élysée par le président français François Hollande, avec qui il a discuté des derniers développements au Liban.
À l'issue de l'entretien, le dirigeant druze a répondu aux questions des journalistes qui l'attendaient dans la cour du palais présidentiel. Il a commencé par dire : « La France est intéressée et concernée par les événements du Liban. On voudrait bien, ensemble, aboutir à l'élection d'un président de la République. Mais il faudra peut-être attendre. »
Sur le plan de la sécurité, M. Joumblatt a déclaré qu'il n'était pas très inquiet du fait que les divers services de renseignements coopèrent ensemble et que cela aboutit à des actions préventives rassurantes, comme cela a été le cas à l'hôtel Duroy de Raouché.
En ce qui concerne la situation politique, le chef du PSP a invité tous les acteurs à s'entendre pour élire un nouveau chef de l'État. Il a indiqué sur ce plan qu'il reste attaché à la candidature de M. Henri Hélou qui est, a-t-il ajouté, un candidat de compromis.
Prié de dire ce que peut apporter le président François Hollande, M. Joumblatt a affirmé : « C'est à nous de nous mettre d'accord et c'est alors que la France pourrait jouer un rôle de soutien. »
Il a en outre rappelé l'importance de la concrétisation de l'aide militaire saoudienne puisqu'elle pourrait consolider les institutions libanaises.
Au sujet, enfin, des toutes récentes déclarations du général Aoun, l'hôte de l'Élysée a dit : « Je ne suis pas ici pour commenter des propos de politiciens libanais... »