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Moyen Orient et Monde

USA et France, enfin d’accord sur l’Irak !

François Hollande et Barack Obama ont souligné hier soir la nécessité de l'instauration « d'un gouvernement d'union nationale » en Irak, a indiqué l'Élysée dans un communiqué, à l'issue d'un entretien téléphonique entre les présidents français et américain. Alors que M. Obama a promis d'envoyer des conseillers militaires pour aider l'armée irakienne à faire face à la vaste offensive lancée le 9 juin par des insurgés menés par les jihadistes de Daech, la France a précisé que le gouvernement devait se faire « avec ou sans Maliki ».
« Non seulement M. Maliki n'a jamais voulu s'allier avec les tribus sunnites, mais il les a de manière très inopportune poursuivies », a regretté le ministre des Affaires étrangère, Laurent Fabius. « C'est la première fois qu'un groupe terroriste menace de prendre le contrôle sur un État » riche en pétrole, a-t-il ajouté. « Cela voudrait dire que non seulement l'Irak va éclater, (...) que non seulement l'Irak est à feu et à sang, mais l'ensemble de la région et par contrecoup l'Europe et vraisemblablement le monde » seront touchés, a aussi fait valoir M. Fabius. Interrogé sur une éventuelle intervention militaire, le ministre a souligné qu'elle était possible si elle est relayée par un Irak uni. Cette parfaite entente entre les États-Unis et la France pourrait presque faire oublier les immenses tensions qui ont marqué leur relation au moment de l'intervention des États-Unis en Irak en 2003, incarnée par le discours de Dominique de Villepin à la tribune de l'ONU devant un Colin Powell impassible et totalement absent.
De son côté, une porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères a qualifié la situation en Irak de « hautement explosive ». « Aucun de nous ne peut avoir intérêt à ce que l'Irak éclate, ni l'Arabie saoudite ni l'Iran, aucun des partenaires régionaux », a déclaré la porte-parole. En revanche, le président russe Vladimir Poutine a appelé M. Maliki pour l'assurer du « soutien total de la Russie aux efforts du gouvernement irakien ».
Enfin, Hossein Amir-Abdollahian, vice-ministre iranien des Affaires étrangères, a déclaré que « les récentes déclarations du président Obama montrent que la Maison-Blanche n'a pas de volonté sérieuse pour combattre le terrorisme en Irak et dans la région ». « L'erreur stratégique des États-Unis en Syrie a été de ne pas faire la distinction entre terroristes et groupes politiques d'opposition, ce qui a renforcé le terrorisme et la création de groupes comme Daech », a estimé M. Amir-Abdollahian.

François Hollande et Barack Obama ont souligné hier soir la nécessité de l'instauration « d'un gouvernement d'union nationale » en Irak, a indiqué l'Élysée dans un communiqué, à l'issue d'un entretien téléphonique entre les présidents français et américain. Alors que M. Obama a promis d'envoyer des conseillers militaires pour aider l'armée irakienne à faire face à la vaste...

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