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Liban

Le bateau ivre

Où sont-ils les vrais syndicalistes devant faire face à la crise sociale qui déferle sur le pays ?
Nous aurions espéré voir la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL) contenir cette crise, la canaliser, encadrer les travailleurs dans ses rangs et se faire le champion de la cause ouvrière au lieu d'être asservie par les courants politiciens.


Malheureusement, la CGTL a mal interprété l'évolution de la crise depuis sa naissance, il y a 3 ans, et n'a pas su s'intégrer dans le mouvement revendicatif du secteur public, demeurant une spectatrice inconsciente. La confédération n'a pas saisi non plus l'occasion de restructurer ses rangs sur une base sectorielle et représentative pour canaliser le flux de travailleurs en quête de défense de leurs intérêts les plus élémentaires.
Nous assistons actuellement à une période de remous sociaux, et les parlementaires, l'État, les salariés du secteur public, les enseignants et la CGTL demeurent incapables de prendre les décisions qui s'imposent, certains ne prenant pas en considération les retombées économiques de leurs revendications. La CGTL n'est pas préparée à agir du fait qu'elle ne peut affronter les intéressés. Le mouvement syndical l'a désertée et a donné place à des fédérations fantoches créées par des chefs politiques qui n'ont aucune attache avec le monde ouvrier.


Les travailleurs et les enseignants ont raison de se mobiliser et l'État a raison d'hésiter à accéder à leurs revendications. Car tout retard à résoudre ce problème épineux provoque chez les salariés une réaction négative qui ne tiendrait plus compte des retombées graves sur l'économie nationale.


Face à cet état de choses, nous estimons que la CGTL doit :
– écarter de ses rangs les fédérations fantoches, et nous pensons que le ministère du Travail doit agir en conséquence ;
– incorporer dans ses rangs les fédérations qui forment un front commun en dehors de la CGTL ;
– faire appel à des experts en économie pour présenter à l'État une feuille de route en vue de trouver des solutions aux problèmes actuels et à venir ;
– prévoir les crises sociales qui ne manqueront pas de survenir dans les différents secteurs : transports, offices autonomes, banques, etc. ;
– avoir le courage, après la mise à l'écart des fédérations suspectes, d'organiser des élections sur base des statuts approuvés jadis par le conseil des délégués et présentés au ministère du Travail. Ces statuts tiennent compte d'une organisation sur une base sectorielle et représentative.
Nous estimons par ailleurs que l'État est responsable de cette situation alarmante pour les raisons suivantes :
– Les réclamations auxquelles il fait face sont légales et judicieuses et auraient dû être accordées depuis la date de leur échéance.
– L'État aurait dû procéder au nettoyage de tous les éléments de gaspillage, de détournements de fonds et de non-récupération de ses droits spoliés.
– Il devait depuis belle lurette supprimer les indemnités accordées aux députés et à leurs descendants et qui bientôt vont représenter une somme colossale. Il en va de même de certains haut placés qui perçoivent à la fois une indemnité de fin de service et une pension de retraite.


En conséquence de quoi, l'État, les députés et les ministres doivent donner le bon exemple avant de demander aux autres de se serrer la ceinture.
Quant aux représentants des enseignants et des fonctionnaires, ils devront écarter de leurs rangs les personnes imposées par les politiciens.

 

Où sont-ils les vrais syndicalistes devant faire face à la crise sociale qui déferle sur le pays ?Nous aurions espéré voir la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL) contenir cette crise, la canaliser, encadrer les travailleurs dans ses rangs et se faire le champion de la cause ouvrière au lieu d'être asservie par les courants politiciens.
Malheureusement,...

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